Le Longines Global Champions Tour de Rome a offert ce samedi une journée de sport spectaculaire dans un cadre unique : le légendaire Circus Maximus, baigné de soleil et d’histoire. Devant une foule italienne survoltée, les meilleurs cavaliers du monde ont livré un grand moment d’équitation, où la précision, la vitesse et le courage se sont mêlés à la magie du lieu.
Au terme d’un barrage haletant, c’est Victor Bettendorf (LUX) qui s’est imposé avec son hongre de 12 ans Doha de Riverland, signant un double sans-faute d’exception en 34’’74. Déjà vainqueur à Rome l’an dernier, le Luxembourgeois a une nouvelle fois conquis le cœur du public romain.
« Rome est l’un des plus beaux concours du monde. Gagner ici à nouveau, dans un site aussi mythique, c’est une émotion incroyable », confiait-il, rayonnant, au micro de GCTV.
Le podium s’est joué dans un mouchoir de poche. Le Suisse Martin Fuchs, 28ᵉ au classement mondial, a longtemps tenu la tête avec L&L Lorde, jument de 10 ans, grâce à un double sans-faute en 35’’03. L’Allemande Katrin Eckermann, en grande forme avec Chao Lee, une jument de 12 ans par Comme Il Faut et Chacco-Blue, s’est hissée à la troisième place en 35’’69 après un tour d’une fluidité exemplaire.
Le Français Simon Delestre, fidèle à son style incisif, a pris la quatrième place avec Castanha van het Beeckhof Z, une jument de seulement 8 ans qui confirme son immense potentiel, bouclant son barrage en 37’’38. L’Allemand Hans-Dieter Dreher, solide et régulier, complète le top 5 en 38’’35 avec son gris Elysium.
Sous la direction du chef de piste italien Uliano Vezzani, le parcours du jour a été salué pour sa justesse : technique sans être piégeux, il a récompensé les couples les plus audacieux et les plus précis. Quinze cavaliers s’étaient qualifiés pour le barrage, dans une ambiance électrique où chaque sans-faute faisait vibrer les gradins du Circus Maximus.
La tension était à son comble lors du passage des derniers concurrents : après les performances rapides de Fuchs et Eckermann, le public croyait le podium figé. Mais c’était sans compter sur Bettendorf, dernier à s’élancer, qui a su allier précision millimétrée et vitesse fulgurante pour signer la victoire — un véritable rugissement romain qui a fait trembler les pierres du Circus.
Cette dixième édition du LGCT de Rome restera dans les mémoires comme un moment suspendu, où l’histoire antique et la modernité du sport se sont fondues dans une même passion. Et le spectacle n’est pas terminé : place désormais au Grand Prix LGCT de Rome, prévu ce dimanche à 13h40, pour un nouveau duel entre les titans du saut d’obstacles mondial sous le soleil éternel de la Ville.
