Un cheval doit pouvoir se développer à son propre rythme. Cela ne sert à rien de vouloir faire entrer chaque animal dans le même moule. Tout ne doit pas forcément aller vers le haut, simplement parce que c’est la tendance.

« J’évalue d’abord un poulain sur son extérieur et son apparence. »


« La lignée maternelle est importante, mais je ne la regarde qu’ensuite, » dit Hendrix. « Je commence par observer l’aspect du poulain et sa construction. Et croyez-moi : aux Pays-Bas, je connais toutes les bonnes lignées maternelles. Si une lignée n’est pas assez bonne, je n’ai pas besoin de la connaître. »

« Cela fait cinquante ans que nous faisons cela. Et pour être honnête : l’éleveur néerlandais n’a que rarement prêté attention aux performances sportives. C’est là que la Belgique a fait la différence. Ils ont cherché de la puissance à Hanovre et l’ont intégrée dans leur élevage. Nous, aux Pays-Bas, étions parfois trop concentrés sur le modèle du cheval. »

« L’époque où l’on pouvait tout vendre est révolue. »


« Je ne sélectionne pas uniquement sur la base des radios, » poursuit Hendrix. « Si un cheval montre du potentiel, j’ose lui donner une chance, même si les clichés ne sont pas parfaits. Pour moi, le mouvement est essentiel. Et les chevaux doivent pouvoir sortir tous les jours – c’est crucial. »

« Quelle est la grande différence avec le passé ? On peut beaucoup moins expérimenter. Le marché est devenu plus professionnel et les coûts ont énormément augmenté. Autrefois, on était déjà commerçant si l’on vendait un cheval pour le 1,30 m. Ensuite, c’était le 1,35 m. Aujourd’hui, les amateurs sérieux veulent un cheval de CSI2* capable de sauter 1,45 m. L’époque où je pouvais vendre chaque cheval est derrière nous. »