Le mardi 23 septembre, la vente aux enchères Live & Online d’Equbreeding.auction aura lieu. Entre-temps, la collection a été révélée. En préparation, nous avons rencontré un visage familier d’Equbreeding.auction : Gilbert De Roock. L’homme derrière GDR Sporthorses n’est pas seulement un cavalier expérimenté, mais aussi un marchand visionnaire, doté d’un sens aigu de l’excellence et d’un profond respect pour la qualité. Des collaborations avec des étoiles montantes aux investissements dans l’élevage de classe mondiale, le parcours de De Roock est un hommage à l’exclusivité et à l’excellence.
Un héritage forgé dans le sable
« Je n’ai pas grandi dans le sport ; j’ai grandi parmi les chevaux », raconte l’entrepreneur belge Gilbert De Roock. « Mon père, mon oncle et mon grand-père montaient tous à cheval pour le loisir, et j’ai simplement suivi leur exemple. » Il se souvient avec émotion de ses premières balades le long de la plage avec ses parents, où une rencontre fortuite avec un cheval de saut d’obstacles a changé sa vie. « Un jour, j’ai décidé de monter le cheval de concours de mon père plutôt que mon vieux cheval de loisir… et j’ai été conquis. »
Ce qui avait commencé comme une curiosité d’enfant s’est transformé en un parcours structuré : compétitions régionales, puis catégories jeunes, et finalement le saut vers la vie professionnelle après avoir mis sa carrière académique entre parenthèses. « C’est alors que j’ai décidé de m’associer avec Stephan Conter », ajoute-t-il.
Au départ, le plan était de partager les responsabilités : Conter se concentrerait sur les affaires, tandis que De Roock entraînerait et concourrait avec les chevaux. Mais très vite, les deux se sont impliqués dans tous les aspects du sport. « À cette époque, Stephan n’était pas encore la figure incontournable qu’il est aujourd’hui. Comme moi, il a grandi dans ce rôle. Notre partenariat a duré presque 20 ans, mais il est finalement arrivé le moment pour moi de suivre ma propre voie. »
De la passion au métier : naviguer dans une industrie en mutation
De Roock a été témoin de l’évolution du sport équestre de près, et il ne l’idéalise pas. « Un cheval de haut niveau aujourd’hui ne peut tout simplement pas être comparé à un cheval de haut niveau d’il y a 20 ans », dit-il. « À l’époque, tout reposait sur la puissance. Aujourd’hui, il s’agit de technique, d’agilité et de précision, tant du cheval que du cavalier. »
Il attribue rapidement ce changement aux éleveurs. « Ils sont le fondement de notre sport. Sans éleveurs, il n’y a pas d’avenir. Et sans sport, il n’y a pas de raison d’élever. C’est un cercle vicieux. »
L’élevage comme un art
Bien que le commerce alimente son activité, l’élevage reste sa véritable passion. « Chaque année, j’élève environ 10 à 12 poulains, davantage si l’on compte les transferts d’embryons, que je confie à la famille Liégeois. » Son objectif ? Des lignées maternelles éprouvées combinées à des étalons exceptionnels. « Je n’ai rien contre l’utilisation de jeunes étalons, mais je préfère un certain niveau de certitude. Il s’agit d’empiler les chances avec des gènes de qualité, même s’il n’y a jamais de garantie. »
Il insiste sur le fait que toutes ses poulinières ont elles-mêmes concouru. « Ce ne sont pas que des championnes sur le papier », ajoute-t-il. « Elles ont fait leurs preuves sur le terrain. » Sur l’ICSI (Injection intracytoplasmique de spermatozoïdes), De Roock est clair : « Je ne suis pas fan. Je crois en l’exclusivité, et l’ICSI la dilue. Cela réduit la valeur de la jument. C’est un fait. »
Une philosophie fondée sur la qualité, pas la quantité
« L’exclusivité ? Cela pourrait être mon deuxième prénom », dit-il avec un sourire. « Je n’ai aucun intérêt pour les chevaux destinés au marché de masse. Je ne veux que le meilleur, et je crois que cela devrait être l’objectif de tout le secteur. La qualité doit toujours primer. »
Cette conviction l’a conduit à Equbreeding.auction, où il a trouvé non seulement des chevaux de premier choix, mais aussi un service exceptionnel. « Il y a des ventes aux enchères… et des ventes aux enchères. Ces jeunes hommes, Jody Bosteels et Niels Haesen, m’ont vraiment impressionné par leur professionnalisme. »
Faire correspondre les chevaux aux visionnaires
La connexion a été instantanée. « Ils m’ont dit que Ninjo van ’t Ameldonk était le cheval parfait pour mon écurie, et ils avaient raison. J’ai même essayé de l’acheter avant la vente, mais ils ont tenu au processus. » Après un essai concluant, De Roock a acquis le cheval lors de la vente. « Ce fut une correspondance parfaite, et je n’ai pas regretté une seule seconde. »
Lors de l’événement, il a également décidé spontanément d’acheter un poulain : Cardentino De Will Z. « D’abord, je regarde comment un poulain se déplace, mais le pedigree doit aussi être là. Dans ce cas, les deux critères étaient remplis. La collection 2024 était vraiment impressionnante. »
L’avenir des ventes aux enchères : une qualité sélectionnée
En tant que vétéran du secteur, De Roock considère les ventes aux enchères comme un facteur durable de l’économie moderne du cheval. « Elles sont là pour rester, sans aucun doute. Mais seuls ceux qui se concentrent sur la qualité feront réellement la différence à long terme. »
Pour Gilbert De Roock, la réussite dans le sport équestre ne vient pas de la poursuite des tendances, mais de la reconnaissance de la valeur avant les autres, du développement du talent avec précision et du refus de tout compromis sur la qualité. Dans un monde qui se contente souvent du « bien », De Roock poursuit discrètement « l’exceptionnel ».