Selon des témoins, plusieurs chevaux appartenant au célèbre cavalier suisse Pius Schwizer ont été saisis dans son exploitation du canton de Soleure. Le médaillé olympique traverse des difficultés financières et fait l’objet de poursuites.
La police est arrivée à Oensingen (SO) avec plusieurs agents et a confisqué des chevaux. « Toute la cour était remplie de véhicules et de policiers », raconte un témoin ayant souhaité garder l’anonymat. Schwizer serait poursuivi pour dettes. « Il y avait beaucoup de monde », poursuit le témoin. Des camions de tailles diverses étaient stationnés sur place. Selon ce témoin, six chevaux ont été emmenés. D’autres sources parlent de cinq.
Sur le plan sportif pourtant, tout allait très bien pour Pius Schwizer ces dernières années. Avec une médaille de bronze aux Jeux olympiques, une médaille d’or aux Championnats d’Europe, un ancien statut de numéro un mondial et plusieurs titres de champion suisse, le cavalier est une véritable légende. Sur le plan financier, en revanche, la situation est toute autre. Le cavalier suisse accumule non seulement des trophées, mais aussi des procès. En juin dernier, ses créanciers lui réclamaient environ 600 000 francs au total.
Parmi eux figurait Brigitte Schreier. Elle avait prêté 500 000 francs à Pius Schwizer, mais le cavalier n’a pas respecté les accords conclus. Résultat : Brigitte Schreier et son mari l’ont poursuivi en justice pour 380 000 francs. Mais elle assure ne pas être à l’origine de ce raid, même si elle attend encore 200 000 francs de la part du sportif.
Des raisons inconnues
À ce stade, il est impossible de savoir exactement ce que les autorités reprochent à Pius Schwizer. « Jeudi soir, la police cantonale soleuroise a mené une opération à Oensingen », indiquent les forces de l’ordre. Schwizer confirme lui aussi que la police s’est rendue dans son exploitation, mais il n’y voit rien de nouveau. « C’est toujours la même chose », dit-il, sans donner de détails sur l’action policière.
Le cavalier de renommée mondiale est en train de rembourser ses dettes, et ses créanciers ont déjà perçu une partie de leurs créances, mais selon le sportif, ils exigent « tout d’un coup ». « On ne peut pas dépenser plus que ce que l’on gagne », critique-t-il. Selon lui, l’intervention est due à la pression exercée par ses créanciers sur les autorités. Pius Schwizer n’était pas présent lui-même et regrette que ce type d’intervention se déroule souvent lorsqu’il est en compétition : « Ils savent quand je ne suis pas là et viennent exactement à ce moment-là. »
Par ailleurs, Pius Schwizer attribue ses difficultés financières à la pandémie de coronavirus. « Parfois, on ne s’en rend compte que quatre ou cinq ans plus tard », explique-t-il. Il souligne qu’il souhaite respecter ses engagements, mais demande du temps : « Elles seront remboursées. Ils doivent simplement être patients », lance le cavalier à ses créanciers.