Laurence Roos : "Pas de Jeux olympiques, ça serait très malheureux"

Laurence Roos : "Pas de Jeux olympiques, ça serait très malheureux"

Pour la cavalière de dressage Laurence Roos, les sports équestres ne sont pas une activité à plein temps. Ses revenus proviennent de son cabinet dentaire. Au moment où nous l’appelons, Laurence est occupée à… annuler les patients.

“Bien sûr, ce n’est pas agréable, mais on n’y peut rien”, explique Laurence. “Nous avions demandé à l’association professionnelle des dentistes des mesures claires et nous les avons reçu maintenant. Seules les personnes qui ont des maux de dents insupportables sont autorisées à venir chez nous. Tout à fait normal, car nous travaillons à une très courte distance des patients. Et notre équipement disperse également un brouillard qui peut être contagieux. C’est donc la seule décision logique, même si j’espère que la crise de corona ne durera pas trop longtemps. Trois semaines sans revenus, c’est déjà beaucoup, mais c’est encore gérable. Si cela devait prendre beaucoup plus de temps, cela pourrait devenir problématique. Mais: la santé de la population passe avant tout. Nous devons vraiment faire tout ce qui est possible pour contrôler ce terrible virus”.


Ne pas travailler signifie que Laurence a plus de temps pour d’autres choses. “Il faut voir les choses sous un angle positif. Des choses qu’on ne fait pas autrement parce que on n’a pas le temps, on les fait maintenant : (rires) le nettoyage de printemps, par exemple. J’ai aussi plus de temps pour m’entraîner maintenant. Malheureusement, je ne peux plus le faire en déplacement, mais heureusement, j’ai aussi tout l’infrastructure dont j’ai besoin à la maison”.


Son cheval ne souffrira donc pas trop de cette situation irréelle, mais sa planification sera perturbée. “Normalement, la saison des compétitions aurait commence et mon calendrier a été établi en vue des Jeux olympiques de Tokyo. Le rythme de compétition est bien sûr important en ce moment. J’espère vraiment que les Jeux olympiques auront lieu. Ce sont mes premiers jeux, vous pouvez donc comprendre qu’une annulation serait une vraie tragédie pour moi. Mais je n’ai pas encore vraiment le droit de me plaindre. Que doivent dire les nageurs alors ? Ils n’ont pas de piscine pour s’entraîner. Ou les joueurs qui participeront à la compétition en équipe. Il ne sert pas à grand-chose de laisser les Jeux se dérouler si beaucoup d’athlètes arrivent à Tokyo à moitié préparés, n’est-ce pas ? Mais je ne veux certainement pas encore être trop pessimiste. Je pars du principe que je vais toujours à Tokyo”.


Source: FRBSE