"Je ne viens certainement pas d'une famille de chevaux typique", dit Guery. "J'avais déjà dix ans quand je me suis mis en selle pour la première fois. J'accompagnais ma baby-sitter au centre équestre le mercredi après-midi et je suppliais ma mère de me donner une leçon d'équitation pour mon anniversaire. Ce fut vraiment le coup de foudre. Je savais déjà à ce moment que je voulais tout faire pour avoir une carrière au plus haut niveau possible. Heureusement, ma mère m'a soutenu : elle a acheté mon premier poney, puis mon premier cheval. Je lui en suis toujours reconnaissant, car je me rends bien compte que financièrement, cela n'allait certainement pas de soi. Ma mère a continué à me soutenir jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus. Elle m'a ensuite fait choisir : soit je choisis de faire mes études, soit je choisis les chevaux. Un dilemme auquel je n'ai pas dû réfléchir très longtemps", rit Guery.

"A dix-huit ans, j'ai quitté le domicile parental et suis allé vivre aux Hayettes pendant deux ans. C'est là que j'ai appris le métier et que j'ai pu participer à mes premiers concours. Plus tard, lorsque j'ai rencontré Patricia, nous avons décidé de faire un saut ensemble. Patricia travaillait comme avocate mais, comme moi, elle a été mordue par le microbe du cheval. Elle a quitté son emploi pour se consacrer pleinement à notre grand rêve : une écurie à elle. Ensuite, tout s'est passé relativement vite. En 2012, j'ai remporté mon premier titre avec les seniors. Le reste, c'est de l'histoire", conclut-il.

Source : DT