A seulement 26 ans, le français Astier Nicolas a remporté le week-end dernier le premier CCI 4* de sa carrière sur ses terres, à Pau. A peine uUne semaine après cette victoire historique avec son fidèle acolyte Piaf de B'Neville, Astier nous a livré ses impressions sur cette performance :

Pouvez-vous revenir sur le déroulement de chaque test ? Est-ce que vous vous êtes senti complètement à l'aise avec Piaf ou avez-vous connu quelques "sursis" ?

AN : A l’image du résultat, le concours s’est bien passé, sur toutes les disciplines. En dressage, c’était un plaisir, mon cheval était aux ordres. Pour le cross je manquais probablement d'un peu d’entrainement, il a fatigué un peu en fin de tour. C’est ce qui a d’ailleurs donné un peu de piment à cette épreuve. Le lendemain, il était fatigué, mais sautait très bien. Je suis rentré sans stress en piste pour l’obstacle puisque j’étais troisième.

De quelle manière avez-vous vécu les instants suivants votre sans faute sur l'hippique où ce sont les résultats des derniers concurrents qui allaient sceller votre classement ? Est-ce que l'esprit "fair play" est difficile à garder dans ces moments là ?

AN : C’est le côté délicat de notre sport : on se repose sur les contre performances des autres pour pouvoir monter dans le classement. J’ai fait mon parcours et j’étais content de ce que j’avais réalisé. Avec Michael (Jung, leader jusqu'au dernier test, ndlr), on pense qu’on se bat pour la seconde place mais même lui peut faire une faute, la preuve. [caption id="attachment_74442" align="aligncenter" width="480"]Astier Nicolas lors du dressage - copyright : Isaline Photography Astier Nicolas lors du dressage - copyright : Isaline Fotography[/caption]

Comment avez-vous fêté cette victoire ?

AN : J’avais la chance d’être dans le sud ouest chez moi avec ma famille et mes amis. Nous avons fêté cette victoire simplement chez nous autour d’un dîner et ce, tout au long de la semaine avec mes amis.

Est-ce qu'à froid vous vous rendez mieux compte de l'exploit que vous venez d'accomplir ou est-ce que même quelques jours après vous n'arrivez pas encore à réaliser ?

AN : Je vois une différence parce que, d’habitude, une victoire c’est comme un soulagement plus qu’autre chose. Quand j’étais petit, je rêvais de Badminton et finalement je me suis rendu compte qu’il y avait d’autres 4 étoiles et c’est devenu un but. C’est comme un rêve qui s’est réalisé. Maintenant, j’ai envie de devenir encore meilleur. Tout comme la France a déjà battu les All Black, elle n’est pas meilleure qu’eux pour autant. J’ai seulement gagné un match contre Michael, je dois travailler pour le battre plus souvent maintenant ! Il m’a d’ailleurs félicité chaleureusement, plus encore que pour les Championnats d’Europe de 2013.

Quel est votre programme pour les prochaines semaines ? Comment va Piaf et quel va être également son programme désormais ?

AN : Là je passe le dernier week-end d'octobre en famille chez mes grands parents, puis je repars en Angleterre et je reviendrai en France faire des stages cet hiver.

Enfin, comment résumeriez-vous cette année 2015 d'un point de vue sportif ?

AN : Très bonne. J’étais content des résultats de cette année. Ne pas aller aux Championnats d’Europe à cause d’une petite blessure était difficile, nous nous sommes rattrapés à Pau ! Jusque là il manquait un petit goût de victoire mais aujourd’hui je suis comblé. Quant à ma cavalerie, j’aimerai élargir mon piquet de chevaux pour perdurer et continuer de m’améliorer.

Propos recueillis par Alice Lemal

Pour les stages avec Astier Nicolas : Astier.eventing@gmail.com. Photos : Isaline Fotography