L'American Quarter Horse Association (AQHA), l'organisme international qui tient le prestigieux registre officiel des chevaux de race Quarter Horse et soutient bon nombre de compétitions, va voir ses rangs grossir. Le 22 août, un juge fédéral texan lui a intimé de dorénavant ajouter des chevaux clonés et leur descendance à son club très sélect. Une décision qui pourrait encourager le clonage et favoriser la participation de ces animaux à des courses très lucratives.
Tout a commencé en avril 2012, quand deux éleveurs texans de chevaux clonés, le propriétaire de ranch Jason Abraham et le vétérinaire Gregg Veneklasen, ont poursuivi en justice l'AQHA, basée à Amarillo, au Texas, pour violation du droit de la concurrence de l'Etat et du Sherman Act, qui prohibe les ententes illicites et les monopoles.
Argument de Abraham et Veneklasen : l'AQHA exerce un monopole sur le marché des Quarter Horses – la race la plus répandue aux Etats-Unis et la plus exportée dans le monde, popularisée par les cowboys au XIXe et début du XXe siècles – en refusant, au nom d'une interdiction prise en 2004, d'ajouter 20 chevaux clonés dans ses registres. D'autant, ajoutent les plaignants, que l'association accepte des chevaux nés d'une insémination artificielle.
L'association, qui a enregistré plus de 5 millions de bêtes de par le monde depuis sa création en 1940, approuve chaque année plusieurs milliers de nouveaux Quarter Horses, un prérequis qui leur permet de concourir. L'an dernier, ces bêtes, connues pour leur force et leur vitesse sur de courtes distances, ont remporté 131 millions de dollars (100 millions d'euros) de prix.
L'AQHA a rétorqué qu'en tant qu'organisme privé, elle pouvait décider de ses règles d'adhésion. Selon un sondage interne, 86 % de ses 280 000 membres, des propriétaires et des éleveurs de Quarter Horses, sont opposés au clonage, estimant que les animaux clonés, sélectionnés en fonction des meilleures caractéristiques génétiques, retireront des avantages injustes dans les courses.
Dans sa décision du 22 août, la juge Mary Lou Robinson a tranché en faveur de Abraham et Veneklasen. Elle a ordonné à l'AQHA de "modifier immédiatement ses règlements d'enregistrement afin de permettre l'enregistrement de Quarter Horses produits par clonage reproductif", la technique utilisée par les plaignants pour produire des jumeaux génétiques de chevaux déjà inscrits. L'AQHA, qui doit également verser 900 000 dollars en frais d'avocat aux plaignants, a décidé de faire appel, comme elle l'explique dans un communiqué de presse.
Depuis la brebis clonée Dolly, présentée au public en 1997, le clonage des animaux d'élevage, comme les bovins, cochons, moutons et chevaux, est devenu plus courant. Le milieu équestre a donné lieu à une une centaine de clones, le premier essai étant la pouliche Haflinger Prometea en 2003. Les deux grosses compagnies qui proposent le clonage de chevaux – sont ViaGen, au Texas, et Cryozootech, en France. Coût de l'opération : 150 000 dollars, ce qui limite le nombre de chevaux clonés.
Le jugement Abraham & Veneklasen Joint Venture vs AQHA pourrait créer un précédent. Aucune association américaine d'éleveurs de chevaux ne permet en effet aux clones d'être enregistrés. Malgré tout, l'an dernier, la Fédération équestre internationale avait annoncé que les chevaux clonés pouvaient désormais concourir aux Jeux Olympiques.
Source: Le Monde Equestre
L'American Quarter Horse Association (AQHA), l'organisme international qui tient le prestigieux registre officiel des chevaux de race Quarter Horse et soutient bon nombre de compétitions, va voir ses rangs grossir. Le 22 août, un juge fédéral texan lui a intimé de dorénavant ajouter des chevaux clonés et leur descendance à son club très sélect. Une décision qui pourrait encourager le clonage et favoriser la participation de ces animaux à des courses très lucratives.
Tout a commencé en avril 2012, quand deux éleveurs texans de chevaux clonés, le propriétaire de ranch Jason Abraham et le vétérinaire Gregg Veneklasen, ont poursuivi en justice l'AQHA, basée à Amarillo, au Texas, pour violation du droit de la concurrence de l'Etat et du Sherman Act, qui prohibe les ententes illicites et les monopoles.
Argument de Abraham et Veneklasen : l'AQHA exerce un monopole sur le marché des Quarter Horses – la race la plus répandue aux Etats-Unis et la plus exportée dans le monde, popularisée par les cowboys au XIXe et début du XXe siècles – en refusant, au nom d'une interdiction prise en 2004, d'ajouter 20 chevaux clonés dans ses registres. D'autant, ajoutent les plaignants, que l'association accepte des chevaux nés d'une insémination artificielle.
L'association, qui a enregistré plus de 5 millions de bêtes de par le monde depuis sa création en 1940, approuve chaque année plusieurs milliers de nouveaux Quarter Horses, un prérequis qui leur permet de concourir. L'an dernier, ces bêtes, connues pour leur force et leur vitesse sur de courtes distances, ont remporté 131 millions de dollars (100 millions d'euros) de prix.
L'AQHA a rétorqué qu'en tant qu'organisme privé, elle pouvait décider de ses règles d'adhésion. Selon un sondage interne, 86 % de ses 280 000 membres, des propriétaires et des éleveurs de Quarter Horses, sont opposés au clonage, estimant que les animaux clonés, sélectionnés en fonction des meilleures caractéristiques génétiques, retireront des avantages injustes dans les courses.
Dans sa décision du 22 août, la juge Mary Lou Robinson a tranché en faveur de Abraham et Veneklasen. Elle a ordonné à l'AQHA de "modifier immédiatement ses règlements d'enregistrement afin de permettre l'enregistrement de Quarter Horses produits par clonage reproductif", la technique utilisée par les plaignants pour produire des jumeaux génétiques de chevaux déjà inscrits. L'AQHA, qui doit également verser 900 000 dollars en frais d'avocat aux plaignants, a décidé de faire appel, comme elle l'explique dans un communiqué de presse.
Depuis la brebis clonée Dolly, présentée au public en 1997, le clonage des animaux d'élevage, comme les bovins, cochons, moutons et chevaux, est devenu plus courant. Le milieu équestre a donné lieu à une une centaine de clones, le premier essai étant la pouliche Haflinger Prometea en 2003. Les deux grosses compagnies qui proposent le clonage de chevaux – sont ViaGen, au Texas, et Cryozootech, en France. Coût de l'opération : 150 000 dollars, ce qui limite le nombre de chevaux clonés.
Le jugement Abraham & Veneklasen Joint Venture vs AQHA pourrait créer un précédent. Aucune association américaine d'éleveurs de chevaux ne permet en effet aux clones d'être enregistrés. Malgré tout, l'an dernier, la Fédération équestre internationale avait annoncé que les chevaux clonés pouvaient désormais concourir aux Jeux Olympiques.
Source: Le Monde Equestre