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2015 dans le rétro !

2015... Douze mois de grand sport viennent à nouveau de se dérouler comme chaque année à toute vitesse. L'heure est au bilan et nous vous proposons de revenir sur quelques événements qui selon nous ont marqué l'année. Nous les avons classé en Top et en Flop : Les TOPS :

  • Par quoi d'autre commencer que par la suprématie de Scott Brash à nouveau cette année dans le classement mondial ? Sur le toit du monde onze mois sur douze, le britannique aura marqué l'histoire du saut d'obstacles de son empreinte en étant le premier à remporter le circuit du Rolex Grand Slam. Associé au presque légendaire Hello Sanctos, il a en effet remporté successivement le Grand Prix de Genève (fin 2014), celui d'Aix-la-Chapelle et celui de Calgary. La question est désormais de savoir s'il pourra continuer sur la même cadence une année encore ?...
  • Si en saut d'obstacles il y a Scott Brash, en dressage il y a Charlotte Dujardin. Et oui c'est à nouveau la Grande-Bretagne qui culmine au sommet. C’est bien simple, le couple désormais mythique Charlotte Dujardin et Valegro, c’est 100% de victoires lors de l’année 2015. D’abord il y a eu le doublé Grand Prix - Reprise Libre en Musique lors de l’étape Coupe du Monde d’Amsterdam en janvier, puis l’incontournable Finale Coupe du Monde à Las Vegas où la britannique a survolé les deux épreuves pour s’imposer en s’approchant très près de son record du monde établi l’année passée (94.300%). Ensuite il y a eu le CDI 3* d’Hartpury où le couple a encore une fois raflé la mise à deux reprises. Et enfin, les Championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle sont venus clôturer leur année parfaite avec une médaille d’argent par équipes, et deux médailles d’or en individuel dans le Grand Prix Spécial et la Reprise Libre en Musique. Et Charlotte Dujardin et Valegro n’ont surement pas fini de faire parler d’eux…
  • En concours complet, c'est Michael Jung qui continue de dominer son sujet. Vainqueur du CICO 3* de Fontainebleau avec son fidèle La Biosthétique Sam, il est ensuite allé à Lexington placer ce même Sam à la 3ème place du CCI 4* alors qu'il l'emportait avec Fischerrocana FST. Même classement ensuite pour Sam mais au CCI 4* de Luhmuhlen cette fois. Pour les Championnats d'Europe, il a cependant préféré miser sur le Selle Français FischerTakinou, 8 ans seulement, qui n'avait couru qu'un CCI 3* (qu'il avait remporté bien sûr) avant l'échéance. Bien lui en a pris puisqu'une fois encore, l'allemand repart avec deux médailles d'or (une individuelle et une par équipes) autour du cou ! Pas encore assez rassasié, il a continué ses emplettes au Lion d'Angers avec le titre de Champion du Monde des 6 ans avec Fischerincantas. La saison de complet terminée par une 2ème place au CCI 4* de Pau, Michael Jung s'est ensuite adonné un peu plus intensément aux CSI allant même jusqu'à courir au niveau 5* ! Capable de sortir en saut d'obstacles et en concours complet au plus haut-niveau mais aussi surement en dressage, Michael Jung semble être un cavalier très complet...
  • Côté français, le moral est au beau fixe également en concours complet ! Après la désillusion de 2014 suite à la disqualification de l'équipe aux JEM de Caen, Thierry Touzaint a su motiver toute son équipe pour aller décrocher une belle et méritée médaille de bronze aux Championnats d'Europe de Blair Castle ! Les tricolores y étaient représentés par Mathieu Lemoine / Bart L, Thomas Carlile / Sirroco du Gers, Karim Florent Laghouag / Entebbe de Hus et Thibault Valette / Qing du Briot*ENE HN. Pour une première participation en Championnats, ces derniers ont même ramené une deuxième médaille de bronze acquise en individuel cette fois ! Gonflés à bloc et avec un vivier assez large, les complétistes français peuvent eux aussi rêver pourquoi pas de métal précieux pour l'année prochaine...
  • On ne va pas se mentir, même si la qualification des dresseurs français pour les Jeux Olympiques de Rio de 2016 était réalisable, elle n’en restait pas moins difficile à aller chercher. Et pourtant, ils l’ont fait. Lors des Championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle, les uns après les autres, Karen Tebar avec Don Luis, Pierre Volla avec Badinda Altena, Arnaud Serre avec Robinsson de Lafont de Massa ainsi que Ludovic Henry avec After You ont déroulé leurs reprises en donnant le meilleur d’eux-mêmes. Karen Tebar et son Don Luis iront même jusqu’à la Reprise Libre en Musique et réaliseront une superbe reprise notée à 74.964% synonyme de dixième place individuelle. Une vrai bouffée d’air frais pour le dressage français ! En prenant la sixième place par équipes de ces Championnats, l’équipe de France de dressage sera donc présente à Rio et compte bien faire figure d’outsider…
  • Même si le CSO français n'a pas décroché de médaille par équipe à Aix-la-Chapelle, le clan tricolore aura connu de nombreux succès à l'image du Grand Prix Coupe du Monde d'Oslo où quatre français se classaient dans le top 5. Pénélope Leprévost en tête devant Simon Delestre, Patrice Delaveau et Kevin Staut, cinquième. Une Pénélope Leprévost que l'on pourrait nommer reine des indoors d'ailleurs avec sa médaille d'argent à la Finale Coupe du Monde de Las Vegas sur Vagabond de la Pomme et plus récemment ses victoires à Oslo donc puis à Lyon associée à Flora de Mariposa. L'autre français le plus en forme cette année est sans conteste Simon Delestre. En pleine progression déjà en 2014, le lorrain a explosé cette année en s'emparant du bronze à Aix-la-Chapelle avec Ryan des Hayettes et se classant dans d'innombrables épreuves majeures.  Vainqueur des Grands Prix d'Anvers et de Vérone sur Ryan des Hayettes (renommé Hermès Ryan), il est monté sur le podium également à Genève, Paris, Oslo, Valkenswaard, Londres, Hong-Kong aidé aussi de Qlassic Bois Margot et Chesall lui a quant à lui apporté au moins autant de résultats dans les épreuves intermédiaires. Une succession de performance qui pourraient bien le faire grimper dans la hiérarchie mondiale. Le prochain numéro un mondial sera-t-il français ? Réponse le mois prochain avec peut-être une jolie surprise !
  • Comment faire une rétrospective de l’année 2015 sans parler de Jeroen Dubbeldam ? Véritable homme de cheval, le néerlandais a véritablement assis sa suprématie sur le saut d’obstacles mondial. Il est en effet entré dans l’histoire en devenant Champion d’Europe par équipes et en individuel à Aix-la-Chapelle cette année avec son tout bon SFN Zenith N.O.P., un an après avoir réalisé le même doublé aux Jeux Equestres Mondiaux de Caen, sans parler du fait qu’il a également déjà décroché l’or olympique aux Jeux de Sydney en 2000. Un palmarès qui donne le vertige… Réalisera-t-il l’exploit d’un nouveau doublé à Rio ? Réponse dans un peu plus de 200 jours !
  • L'homme en forme de cette fin d'année est sans aucun doute Christian Ahlmann. Après s'être imposé dans le Grand Prix Coupe du Monde de Stuttgart fin novembre avec Codex One, c'est associé à Taloubet Z que l'allemand a continué son épopée en s'emparant par la suite des Grands Prix Coupe du Monde de Madrid et Malines. Trois victoires qui le positionnent en toute logique en tête du classement général provisoire du circuit. Continuera-t-il sur la même lancée en 2016 ?...
[caption id="attachment_75139" align="aligncenter" width="720"]Jeroen Dubbeldam et Zenith SFN sur le toit de l'Europe ! - Equnews.fr / Auriane Tournay Jeroen Dubbeldam et SFN Zenith N.O.P  sur le toit de l'Europe ! - Equnews.fr / Auriane Tournay[/caption]   Les FLOPS :
  • En dressage, la notation des juges fait souvent débat. Prenons par exemple le cas de la médaille d'or de Charlotte Dujardin et Valegro lors des derniers Championnats d'Europe dans la Reprise Libre en Musique. Cette dernière médaille a posé la question de la notation des juges car leur reprise comportait quelques erreurs venant nuire à l’harmonie du couple contrairement à celle de Kristina Bröring-Sprehe associée au magnifique Desperados FRH qui était d’une fluidité totale. Deux notes très proches mais à la fin c’était une deuxième place pour le couple allemand, laissant perplexe le stade équestre d’Aix-la-Chapelle. La question se pose donc sur l'impartialité des juges mais d'un autre côté, quel autre système de notation pourrions-nous trouver ?
  • Cette année aura également vu l’émergence d’une nouvelle tendance : celle des barrages qui ressemblent de plus en plus à des secondes manches. L’exemple le plus récent étant le Grand Prix Coupe du Monde de Londres où ils étaient 17 à parvenir au barrage en signant un sans faute en première manche. Mais il n’y a pas eu que Londres cette année, de plus en plus de Grand Prix ou autres grosses épreuves au format Grand Prix se courent avec aux alentours de 15 barragistes. A force, cela donne des épreuves de plus en plus longues. Mais si on peut parfois penser que ces barrages vont manquer d’intensité il n’en est souvent rien puisque les cavaliers jouent le jeu et tentent presque tous leur chance. Alors, erreur d’appréciation du niveau de difficulté par les chefs de pistes ou niveau des couples en constante croissance ? Un peu des deux surement puisqu’à vouloir réduire le nombre de barragistes, les chefs de piste pourraient être amenés à construire des parcours plus durs et éprouvants, c’est-à-dire des tours pas très « cheval ». Ils savent cependant encore heureusement construire des parcours assez difficiles pour piéger un nombre suffisant de cavaliers. Attention à ne pas tomber dans l'excès comme lors de la finale Coupe du Monde de Las Vegas par exemple...
  • Las Vegas qui restera donc pour nous un flop. Courue sur un sable datant d'une autre époque, la Finale Coupe du Monde de Saut d'Obstacles (cela a soulevé moins de problème en Dressage) n'a pas rassemblé toutes les conditions idéales à la bonne tenue d'une compétition. Entre accueil des chevaux à revoir, sable de mauvaise qualité et parcours proposés par Santiago Varela presque insautables, de nombreux cavaliers ont fait entendre leur mécontentement suite à l'événement.
  • Si les sans faute sont de plus en plus présents et que les chefs de piste ont du mal à faire le tri dans les premières manches de Grands Prix, c'est peut-être aussi à cause de l'utilisation encore grandissante des fameuses guêtres postérieures. Devenues banales sur les terrains de concours, elles sont un réel artifice qui permettent d'augmenter le niveau de performance du cheval en le faisant basculer davantage ses postérieurs. Aujourd'hui, tous les modèles existent allant des plus "gentilles" qui ne modifient que très peu le geste du cheval aux plus "sévères" dont on voit expressément l'effet. Pour pallier à cela, la FEI a franchi une première étape en obligeant les cavaliers à venir mettre en place ces guêtres devant un juge au paddock. Encore faut-il que cette vérification soit bien réalisée... Si cette première mesure va dans le bon sens, beaucoup aimeraient largement plus. L'interdiction pure et simple de ce type d'équipement pourrait en effet réduire le nombre de sans faute sans pour autant modifier la difficulté des parcours mais aussi et surtout remettre sur un même pied d'égalité tous les participants et veiller au bien-être des chevaux. Après tout, ces deux derniers éléments ne sont-ils pas les principaux chevaux de bataille de la FEI ?
  • Dans une année où la sécurité n'a jamais été autant au cœur de l'actualité générale après les différents affreux événements qui ont eu lieu, la sécurité en concours et particulièrement dans les écuries n'a pas non plus été irréprochable. Rappelez-vous, à Saint-Gall, c'est avec effroi que Kevin Staut et son équipe ont retrouvé Quismy des Vaux*HDC dans un piteux état dans son box. Otello du Soleil, étalon de Romain Duguet, s'était en effet échappé de son box pendant le nuit pour aller visiter celui de la baie causant d'affreux dégâts... A cela, l'organisation du concours avait répondu que leur équipe gérant la sécurité n'avait relevé aucun problème durant cette période. Les boxes en plastique, peu résistants, ont également alimenté le débat. Une chose est sure, ce genre d'incident ne devrait pas avoir sa place sur un concours, doté en plus de 5*. La surveillance mise en place a montré ses limites et on pourrait imaginer qu'une vidéosurveillance serait déjà plus efficace et permettrait au moins de tracer les événements qui s'y déroulent.
  • La sécurité est un encore plus grand enjeu en concours complet car là on parle directement de problèmes survenus en piste, sur le cross plus précisément. Les accidents de deux grandes figures de la discipline, Andrew Nicholson et William Fox-Pitt mais malheureusement bien d'autres encore, posent problème et notamment au Comité Olympique. Dans le but de limiter les risques, les obstacles dits frangibles ont fait leur apparition mais sont contestés dans leur mode de prise en compte en terme de pénalité lorsqu'ils sont renversés. Les cavaliers ont en tout cas eux-même une part de responsabilité à prendre dans leur façon de monter qui doit avant tout aller vers la sécurité. Cela impose donc une certaine intelligence dans la façon de monter le cross mais aussi une vraie importance donnée à la préparation avant l'épreuve ; un cheval fatigué se négligeant plus volontiers qu'un autre en pleine forme. Si tous ces questionnements sont bien entendus par tous les acteurs de la filière, reste à en trouver les réponses et vite car une place aux Jeux Olympiques est en jeu...
  • La FEI aura été quelque peu secouée à plusieurs reprises pendant l'année. Entre dopage, maintien des sports équestres aux JO, problème de règlements... La fédération devra assurément faire changer des choses l'année prochaine. L'affaire de dopage de Steve Guerdat aura surement été la plus médiatisée, se soldant finalement par un "non-lieu" pour le Champion Olympique suspendu pendant de nombreuses semaines (manquant d'ailleurs les Championnats d'Europe) et qui reste cependant privé de sa victoire à La Baule. Une "simple" contamination alimentaire qui montre que, peut-être trop strictes, les règles concernant les cas de contrôle positif devraient être revues afin d'éviter à ce genre d'événement de se reproduire. Plus récemment, c'est le jugement des juges FEI qui est remis en question. L'affaire concernant Bertram Allen a en effet mis en avant un autre problème sur ces fameuses blessures aux éperons et l'élimination qui en découle. Cette mesure paraît en effet appropriée dans le but de la santé du cheval (même si certes ici la blessure était minime) mais les autres dérives présentes dans ce sport devraient elles aussi être davantage contrôlées...
  Nos coups de cœur :
  • Alexandra Paillot, la surprise des Championnats de France. A 27 ans, Alexandra Paillot s'est révélée cette année sur le devant de la scène. Créant quelque peu la surprise en s'imposant avec détermination aux Championnats de France Pro Elite associée à Polias de Blondel (première femme à réaliser cette performance !), elle a démontré qu'il allait surement falloir compter sur elle à l'avenir. Grâce à ce titre, elle a pu accéder aux CSI 5* de Lyon et Paris avec à la clé un superbe sans faute en première manche du Grand Prix des Longines Masters de Paris toujours associée à Polias de Blondel. Saluons par la même occasion cette bonne idée qu'a mis en place déjà il y a quelques années la FFE, d'inviter le Champion de France sur les concours français 5*. Affaire à suivre pour la française qui comme chaque année débutera la saison à Wellington avec l'espoir de poursuivre son ascension en 2016...
  • A 49 ans, Beatriz Ferrer-Salat a fait son retour sur le devant de la scène en cette année 2015. L’amazone espagnole a ajouté une nouvelle médaille à son palmarès déjà bien garni en s’adjugeant le bronze aux Championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle dans la Reprise Libre en Musique avec son fidèle Delgado, exactement dix ans après sa dernière médaille avec son retraité Beauvalais. Celle qui a tout mis en oeuvre pour que Delgado revienne à 100% après de nombreuses années de soucis de santé peut se réjouir de cette médaille acquise en terres allemandes ainsi que de la qualification de l’Espagne pour les Jeux Olympiques de Rio grâce à leur quatrième place par équipes. Mais l’espagnole ne s’est pas arrêtée là puisqu’en plus de ces belles performances sur d’autres compétitions internationales, Beatriz Ferrer-Salat a également réalisé deux fois le doublé Grand Prix - Reprise Libre en Musique lors des étapes Coupe du Monde de Lyon et Stuttgart en surclassant ses adversaires, toujours avec son démonstratif Delgado. Une nouvelle médaille olympique à Rio en août prochain ? C’est tout le mal qu’on souhaite à ce couple si attachant…
  • Il y a les bons chevaux, puis il y a les grands cracks, ceux qui attirent irrémédiablement l'œil. Utamaro d'Écaussinnes fait sans conteste parti de cette seconde catégorie. Sous la selle du britannique Joe Clee depuis plus de quatre ans maintenant, l'étalon de onze ans a gravi les échelons du haut niveau un à un, jusqu'à son explosion sur la scène internationale. L'an passé déjà, le bai à la technique parfaite faisait parler de lui en réalisant cinq sans faute sur huit parcours en Coupe des Nations. La saison 2014 restait néanmoins entachée de performances un peu décevantes aux Jeux Équestres Mondiaux et à la Finale Coupe des Nations de Barcelone. 2015 a été placé sous le signe du succès pour le sBs qui a permis à l'équipe britannique de faire partie des meilleures. Utamaro d'Écaussines et Joe Clee ont signé pas moins de cinq sans faute sur six parcours en Coupe des Nations, de quoi participer aux victoires de la Grande-Bretagne à La Baule et Rotterdam. Comme si cela ne suffisait pas, l'attachant couple prenait la quatrième place du Grand Prix de Rotterdam. Logiquement sélectionné par Di Lampard pour l'échéance européenne, l'étalon à la grande liste était un acteur majeur de la qualification olympique de la Grande-Bretagne et permettait à son cavalier de prendre la dix-septième place du championnat Aixois. Une fois de plus au service de l'équipe, le duo montait sur la seconde marche de la Finale Coupe des Nations de Barcelone avec une seule faute au compteur sur les deux manches. Ce n'est pas pour rien qu'il vient d'être élu Cheval de l'année à Malines... Après tous ces succès pour la Grande-Bretagne, ce qu'il manque peut-être à Utamaro d'Écaussines et Joe Clee, c'est une grande victoire individuelle. Cette dernière pourrait sans le moindre doute se jouer du côté de Rio en 2016...
[caption id="attachment_75136" align="aligncenter" width="2048"]A l'année prochaine ! - Equnews.fr / Maria Guinamant A l'année prochaine ! - Equnews.fr / Maria Guinamant[/caption]
Maria Guinamant, Alexandre Lourenço, Lucas Tracol
 

2015... Douze mois de grand sport viennent à nouveau de se dérouler comme chaque année à toute vitesse. L'heure est au bilan et nous vous proposons de revenir sur quelques événements qui selon nous ont marqué l'année. Nous les avons classé en Top et en Flop : Les TOPS :

  • Par quoi d'autre commencer que par la suprématie de Scott Brash à nouveau cette année dans le classement mondial ? Sur le toit du monde onze mois sur douze, le britannique aura marqué l'histoire du saut d'obstacles de son empreinte en étant le premier à remporter le circuit du Rolex Grand Slam. Associé au presque légendaire Hello Sanctos, il a en effet remporté successivement le Grand Prix de Genève (fin 2014), celui d'Aix-la-Chapelle et celui de Calgary. La question est désormais de savoir s'il pourra continuer sur la même cadence une année encore ?...
  • Si en saut d'obstacles il y a Scott Brash, en dressage il y a Charlotte Dujardin. Et oui c'est à nouveau la Grande-Bretagne qui culmine au sommet. C’est bien simple, le couple désormais mythique Charlotte Dujardin et Valegro, c’est 100% de victoires lors de l’année 2015. D’abord il y a eu le doublé Grand Prix - Reprise Libre en Musique lors de l’étape Coupe du Monde d’Amsterdam en janvier, puis l’incontournable Finale Coupe du Monde à Las Vegas où la britannique a survolé les deux épreuves pour s’imposer en s’approchant très près de son record du monde établi l’année passée (94.300%). Ensuite il y a eu le CDI 3* d’Hartpury où le couple a encore une fois raflé la mise à deux reprises. Et enfin, les Championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle sont venus clôturer leur année parfaite avec une médaille d’argent par équipes, et deux médailles d’or en individuel dans le Grand Prix Spécial et la Reprise Libre en Musique. Et Charlotte Dujardin et Valegro n’ont surement pas fini de faire parler d’eux…
  • En concours complet, c'est Michael Jung qui continue de dominer son sujet. Vainqueur du CICO 3* de Fontainebleau avec son fidèle La Biosthétique Sam, il est ensuite allé à Lexington placer ce même Sam à la 3ème place du CCI 4* alors qu'il l'emportait avec Fischerrocana FST. Même classement ensuite pour Sam mais au CCI 4* de Luhmuhlen cette fois. Pour les Championnats d'Europe, il a cependant préféré miser sur le Selle Français FischerTakinou, 8 ans seulement, qui n'avait couru qu'un CCI 3* (qu'il avait remporté bien sûr) avant l'échéance. Bien lui en a pris puisqu'une fois encore, l'allemand repart avec deux médailles d'or (une individuelle et une par équipes) autour du cou ! Pas encore assez rassasié, il a continué ses emplettes au Lion d'Angers avec le titre de Champion du Monde des 6 ans avec Fischerincantas. La saison de complet terminée par une 2ème place au CCI 4* de Pau, Michael Jung s'est ensuite adonné un peu plus intensément aux CSI allant même jusqu'à courir au niveau 5* ! Capable de sortir en saut d'obstacles et en concours complet au plus haut-niveau mais aussi surement en dressage, Michael Jung semble être un cavalier très complet...
  • Côté français, le moral est au beau fixe également en concours complet ! Après la désillusion de 2014 suite à la disqualification de l'équipe aux JEM de Caen, Thierry Touzaint a su motiver toute son équipe pour aller décrocher une belle et méritée médaille de bronze aux Championnats d'Europe de Blair Castle ! Les tricolores y étaient représentés par Mathieu Lemoine / Bart L, Thomas Carlile / Sirroco du Gers, Karim Florent Laghouag / Entebbe de Hus et Thibault Valette / Qing du Briot*ENE HN. Pour une première participation en Championnats, ces derniers ont même ramené une deuxième médaille de bronze acquise en individuel cette fois ! Gonflés à bloc et avec un vivier assez large, les complétistes français peuvent eux aussi rêver pourquoi pas de métal précieux pour l'année prochaine...
  • On ne va pas se mentir, même si la qualification des dresseurs français pour les Jeux Olympiques de Rio de 2016 était réalisable, elle n’en restait pas moins difficile à aller chercher. Et pourtant, ils l’ont fait. Lors des Championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle, les uns après les autres, Karen Tebar avec Don Luis, Pierre Volla avec Badinda Altena, Arnaud Serre avec Robinsson de Lafont de Massa ainsi que Ludovic Henry avec After You ont déroulé leurs reprises en donnant le meilleur d’eux-mêmes. Karen Tebar et son Don Luis iront même jusqu’à la Reprise Libre en Musique et réaliseront une superbe reprise notée à 74.964% synonyme de dixième place individuelle. Une vrai bouffée d’air frais pour le dressage français ! En prenant la sixième place par équipes de ces Championnats, l’équipe de France de dressage sera donc présente à Rio et compte bien faire figure d’outsider…
  • Même si le CSO français n'a pas décroché de médaille par équipe à Aix-la-Chapelle, le clan tricolore aura connu de nombreux succès à l'image du Grand Prix Coupe du Monde d'Oslo où quatre français se classaient dans le top 5. Pénélope Leprévost en tête devant Simon Delestre, Patrice Delaveau et Kevin Staut, cinquième. Une Pénélope Leprévost que l'on pourrait nommer reine des indoors d'ailleurs avec sa médaille d'argent à la Finale Coupe du Monde de Las Vegas sur Vagabond de la Pomme et plus récemment ses victoires à Oslo donc puis à Lyon associée à Flora de Mariposa. L'autre français le plus en forme cette année est sans conteste Simon Delestre. En pleine progression déjà en 2014, le lorrain a explosé cette année en s'emparant du bronze à Aix-la-Chapelle avec Ryan des Hayettes et se classant dans d'innombrables épreuves majeures.  Vainqueur des Grands Prix d'Anvers et de Vérone sur Ryan des Hayettes (renommé Hermès Ryan), il est monté sur le podium également à Genève, Paris, Oslo, Valkenswaard, Londres, Hong-Kong aidé aussi de Qlassic Bois Margot et Chesall lui a quant à lui apporté au moins autant de résultats dans les épreuves intermédiaires. Une succession de performance qui pourraient bien le faire grimper dans la hiérarchie mondiale. Le prochain numéro un mondial sera-t-il français ? Réponse le mois prochain avec peut-être une jolie surprise !
  • Comment faire une rétrospective de l’année 2015 sans parler de Jeroen Dubbeldam ? Véritable homme de cheval, le néerlandais a véritablement assis sa suprématie sur le saut d’obstacles mondial. Il est en effet entré dans l’histoire en devenant Champion d’Europe par équipes et en individuel à Aix-la-Chapelle cette année avec son tout bon SFN Zenith N.O.P., un an après avoir réalisé le même doublé aux Jeux Equestres Mondiaux de Caen, sans parler du fait qu’il a également déjà décroché l’or olympique aux Jeux de Sydney en 2000. Un palmarès qui donne le vertige… Réalisera-t-il l’exploit d’un nouveau doublé à Rio ? Réponse dans un peu plus de 200 jours !
  • L'homme en forme de cette fin d'année est sans aucun doute Christian Ahlmann. Après s'être imposé dans le Grand Prix Coupe du Monde de Stuttgart fin novembre avec Codex One, c'est associé à Taloubet Z que l'allemand a continué son épopée en s'emparant par la suite des Grands Prix Coupe du Monde de Madrid et Malines. Trois victoires qui le positionnent en toute logique en tête du classement général provisoire du circuit. Continuera-t-il sur la même lancée en 2016 ?...
[caption id="attachment_75139" align="aligncenter" width="720"]Jeroen Dubbeldam et Zenith SFN sur le toit de l'Europe ! - Equnews.fr / Auriane Tournay Jeroen Dubbeldam et SFN Zenith N.O.P  sur le toit de l'Europe ! - Equnews.fr / Auriane Tournay[/caption]   Les FLOPS :
  • En dressage, la notation des juges fait souvent débat. Prenons par exemple le cas de la médaille d'or de Charlotte Dujardin et Valegro lors des derniers Championnats d'Europe dans la Reprise Libre en Musique. Cette dernière médaille a posé la question de la notation des juges car leur reprise comportait quelques erreurs venant nuire à l’harmonie du couple contrairement à celle de Kristina Bröring-Sprehe associée au magnifique Desperados FRH qui était d’une fluidité totale. Deux notes très proches mais à la fin c’était une deuxième place pour le couple allemand, laissant perplexe le stade équestre d’Aix-la-Chapelle. La question se pose donc sur l'impartialité des juges mais d'un autre côté, quel autre système de notation pourrions-nous trouver ?
  • Cette année aura également vu l’émergence d’une nouvelle tendance : celle des barrages qui ressemblent de plus en plus à des secondes manches. L’exemple le plus récent étant le Grand Prix Coupe du Monde de Londres où ils étaient 17 à parvenir au barrage en signant un sans faute en première manche. Mais il n’y a pas eu que Londres cette année, de plus en plus de Grand Prix ou autres grosses épreuves au format Grand Prix se courent avec aux alentours de 15 barragistes. A force, cela donne des épreuves de plus en plus longues. Mais si on peut parfois penser que ces barrages vont manquer d’intensité il n’en est souvent rien puisque les cavaliers jouent le jeu et tentent presque tous leur chance. Alors, erreur d’appréciation du niveau de difficulté par les chefs de pistes ou niveau des couples en constante croissance ? Un peu des deux surement puisqu’à vouloir réduire le nombre de barragistes, les chefs de piste pourraient être amenés à construire des parcours plus durs et éprouvants, c’est-à-dire des tours pas très « cheval ». Ils savent cependant encore heureusement construire des parcours assez difficiles pour piéger un nombre suffisant de cavaliers. Attention à ne pas tomber dans l'excès comme lors de la finale Coupe du Monde de Las Vegas par exemple...
  • Las Vegas qui restera donc pour nous un flop. Courue sur un sable datant d'une autre époque, la Finale Coupe du Monde de Saut d'Obstacles (cela a soulevé moins de problème en Dressage) n'a pas rassemblé toutes les conditions idéales à la bonne tenue d'une compétition. Entre accueil des chevaux à revoir, sable de mauvaise qualité et parcours proposés par Santiago Varela presque insautables, de nombreux cavaliers ont fait entendre leur mécontentement suite à l'événement.
  • Si les sans faute sont de plus en plus présents et que les chefs de piste ont du mal à faire le tri dans les premières manches de Grands Prix, c'est peut-être aussi à cause de l'utilisation encore grandissante des fameuses guêtres postérieures. Devenues banales sur les terrains de concours, elles sont un réel artifice qui permettent d'augmenter le niveau de performance du cheval en le faisant basculer davantage ses postérieurs. Aujourd'hui, tous les modèles existent allant des plus "gentilles" qui ne modifient que très peu le geste du cheval aux plus "sévères" dont on voit expressément l'effet. Pour pallier à cela, la FEI a franchi une première étape en obligeant les cavaliers à venir mettre en place ces guêtres devant un juge au paddock. Encore faut-il que cette vérification soit bien réalisée... Si cette première mesure va dans le bon sens, beaucoup aimeraient largement plus. L'interdiction pure et simple de ce type d'équipement pourrait en effet réduire le nombre de sans faute sans pour autant modifier la difficulté des parcours mais aussi et surtout remettre sur un même pied d'égalité tous les participants et veiller au bien-être des chevaux. Après tout, ces deux derniers éléments ne sont-ils pas les principaux chevaux de bataille de la FEI ?
  • Dans une année où la sécurité n'a jamais été autant au cœur de l'actualité générale après les différents affreux événements qui ont eu lieu, la sécurité en concours et particulièrement dans les écuries n'a pas non plus été irréprochable. Rappelez-vous, à Saint-Gall, c'est avec effroi que Kevin Staut et son équipe ont retrouvé Quismy des Vaux*HDC dans un piteux état dans son box. Otello du Soleil, étalon de Romain Duguet, s'était en effet échappé de son box pendant le nuit pour aller visiter celui de la baie causant d'affreux dégâts... A cela, l'organisation du concours avait répondu que leur équipe gérant la sécurité n'avait relevé aucun problème durant cette période. Les boxes en plastique, peu résistants, ont également alimenté le débat. Une chose est sure, ce genre d'incident ne devrait pas avoir sa place sur un concours, doté en plus de 5*. La surveillance mise en place a montré ses limites et on pourrait imaginer qu'une vidéosurveillance serait déjà plus efficace et permettrait au moins de tracer les événements qui s'y déroulent.
  • La sécurité est un encore plus grand enjeu en concours complet car là on parle directement de problèmes survenus en piste, sur le cross plus précisément. Les accidents de deux grandes figures de la discipline, Andrew Nicholson et William Fox-Pitt mais malheureusement bien d'autres encore, posent problème et notamment au Comité Olympique. Dans le but de limiter les risques, les obstacles dits frangibles ont fait leur apparition mais sont contestés dans leur mode de prise en compte en terme de pénalité lorsqu'ils sont renversés. Les cavaliers ont en tout cas eux-même une part de responsabilité à prendre dans leur façon de monter qui doit avant tout aller vers la sécurité. Cela impose donc une certaine intelligence dans la façon de monter le cross mais aussi une vraie importance donnée à la préparation avant l'épreuve ; un cheval fatigué se négligeant plus volontiers qu'un autre en pleine forme. Si tous ces questionnements sont bien entendus par tous les acteurs de la filière, reste à en trouver les réponses et vite car une place aux Jeux Olympiques est en jeu...
  • La FEI aura été quelque peu secouée à plusieurs reprises pendant l'année. Entre dopage, maintien des sports équestres aux JO, problème de règlements... La fédération devra assurément faire changer des choses l'année prochaine. L'affaire de dopage de Steve Guerdat aura surement été la plus médiatisée, se soldant finalement par un "non-lieu" pour le Champion Olympique suspendu pendant de nombreuses semaines (manquant d'ailleurs les Championnats d'Europe) et qui reste cependant privé de sa victoire à La Baule. Une "simple" contamination alimentaire qui montre que, peut-être trop strictes, les règles concernant les cas de contrôle positif devraient être revues afin d'éviter à ce genre d'événement de se reproduire. Plus récemment, c'est le jugement des juges FEI qui est remis en question. L'affaire concernant Bertram Allen a en effet mis en avant un autre problème sur ces fameuses blessures aux éperons et l'élimination qui en découle. Cette mesure paraît en effet appropriée dans le but de la santé du cheval (même si certes ici la blessure était minime) mais les autres dérives présentes dans ce sport devraient elles aussi être davantage contrôlées...
  Nos coups de cœur :
  • Alexandra Paillot, la surprise des Championnats de France. A 27 ans, Alexandra Paillot s'est révélée cette année sur le devant de la scène. Créant quelque peu la surprise en s'imposant avec détermination aux Championnats de France Pro Elite associée à Polias de Blondel (première femme à réaliser cette performance !), elle a démontré qu'il allait surement falloir compter sur elle à l'avenir. Grâce à ce titre, elle a pu accéder aux CSI 5* de Lyon et Paris avec à la clé un superbe sans faute en première manche du Grand Prix des Longines Masters de Paris toujours associée à Polias de Blondel. Saluons par la même occasion cette bonne idée qu'a mis en place déjà il y a quelques années la FFE, d'inviter le Champion de France sur les concours français 5*. Affaire à suivre pour la française qui comme chaque année débutera la saison à Wellington avec l'espoir de poursuivre son ascension en 2016...
  • A 49 ans, Beatriz Ferrer-Salat a fait son retour sur le devant de la scène en cette année 2015. L’amazone espagnole a ajouté une nouvelle médaille à son palmarès déjà bien garni en s’adjugeant le bronze aux Championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle dans la Reprise Libre en Musique avec son fidèle Delgado, exactement dix ans après sa dernière médaille avec son retraité Beauvalais. Celle qui a tout mis en oeuvre pour que Delgado revienne à 100% après de nombreuses années de soucis de santé peut se réjouir de cette médaille acquise en terres allemandes ainsi que de la qualification de l’Espagne pour les Jeux Olympiques de Rio grâce à leur quatrième place par équipes. Mais l’espagnole ne s’est pas arrêtée là puisqu’en plus de ces belles performances sur d’autres compétitions internationales, Beatriz Ferrer-Salat a également réalisé deux fois le doublé Grand Prix - Reprise Libre en Musique lors des étapes Coupe du Monde de Lyon et Stuttgart en surclassant ses adversaires, toujours avec son démonstratif Delgado. Une nouvelle médaille olympique à Rio en août prochain ? C’est tout le mal qu’on souhaite à ce couple si attachant…
  • Il y a les bons chevaux, puis il y a les grands cracks, ceux qui attirent irrémédiablement l'œil. Utamaro d'Écaussinnes fait sans conteste parti de cette seconde catégorie. Sous la selle du britannique Joe Clee depuis plus de quatre ans maintenant, l'étalon de onze ans a gravi les échelons du haut niveau un à un, jusqu'à son explosion sur la scène internationale. L'an passé déjà, le bai à la technique parfaite faisait parler de lui en réalisant cinq sans faute sur huit parcours en Coupe des Nations. La saison 2014 restait néanmoins entachée de performances un peu décevantes aux Jeux Équestres Mondiaux et à la Finale Coupe des Nations de Barcelone. 2015 a été placé sous le signe du succès pour le sBs qui a permis à l'équipe britannique de faire partie des meilleures. Utamaro d'Écaussines et Joe Clee ont signé pas moins de cinq sans faute sur six parcours en Coupe des Nations, de quoi participer aux victoires de la Grande-Bretagne à La Baule et Rotterdam. Comme si cela ne suffisait pas, l'attachant couple prenait la quatrième place du Grand Prix de Rotterdam. Logiquement sélectionné par Di Lampard pour l'échéance européenne, l'étalon à la grande liste était un acteur majeur de la qualification olympique de la Grande-Bretagne et permettait à son cavalier de prendre la dix-septième place du championnat Aixois. Une fois de plus au service de l'équipe, le duo montait sur la seconde marche de la Finale Coupe des Nations de Barcelone avec une seule faute au compteur sur les deux manches. Ce n'est pas pour rien qu'il vient d'être élu Cheval de l'année à Malines... Après tous ces succès pour la Grande-Bretagne, ce qu'il manque peut-être à Utamaro d'Écaussines et Joe Clee, c'est une grande victoire individuelle. Cette dernière pourrait sans le moindre doute se jouer du côté de Rio en 2016...
[caption id="attachment_75136" align="aligncenter" width="2048"]A l'année prochaine ! - Equnews.fr / Maria Guinamant A l'année prochaine ! - Equnews.fr / Maria Guinamant[/caption]
Maria Guinamant, Alexandre Lourenço, Lucas Tracol
 
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