Enthousiastes, travailleurs, motivés mais surtout passionnés, les grooms sont l'un des piliers les plus importants de la réussite d'un cavalier. Sean Lynch travaillait pour la jeune américaine Brianne Goutal avant de rejoindre les écuries Stephex et l'équipe de Daniel Deusser il y a quelques mois. Souriant et avenant, le jeune britannique est très attaché à ses chevaux mais aussi aux personnes qui l'entourent telle que Jenny, la première groom du cavalier allemand . Nous sommes donc allé à la rencontre de celui qui côtoie le numéro un mondial au plus près et fait partie intégrante de son succès. Quand et pourquoi avez-vous commencé à être groom ? Cela doit être il y a 12 ans. J’ai toujours monté à cheval quand j’étais plus jeune et j’ai commencé à aller au concours et aider les personnes avec qui je m’entrainais. Donc je suis passé de cavalier à groom. Quel est le meilleur aspect de ce métier ? Sans hésitation les chevaux et les voyages. Surtout lorsque vous travaillez pour quelqu’un comme Daniel, vous allez dans les meilleures villes à des concours incroyables et vous avez de très bons chevaux. C’est donc un ensemble. Quel est le plus gros défaut du métier ? Les longues journées. Par exemple récemment le voyage à Miami. Vous travaillez toute la journée, vous préparez vos affaires, vous allez à l’aéroport, vous attendez là pour six heures et puis vous volez pendant huit heures avant d’arriver enfin au concours. Donc les longues journées peuvent être un peu difficiles parfois. Pouvez-vous nous décrire une journée typique du métier? À la maison, c’est assez normal. Nous sommes trois, Jenny, la groom de tête qui est avec Daniel depuis cinq ans, Violette la cavalière maison et moi. On commence à sept heures, on nourrit, on retire les bandes etc… Puis tous les chevaux sortent deux fois par jour donc nous les marchons, Daniel les monte ainsi que la cavalière maison. Nous finissons normalement vers six heures. Mais nous ne sommes jamais assis pour déjeuner par exemple, il y a toujours quelque chose à faire. Au concours, nous commençons le matin selon l’heure à laquelle les cavaliers peuvent monter et l’heure des épreuves, en général c’est sept heures. On fait les boxes, on donne à boire et à manger etc. Ensuite Daniel monte. Au concours c’est parfois plus facile car vous avez plus de temps libre, entre les épreuves il y a parfois trois heures. Ici à Paris vous pourriez aller faire les magasins. Mais ce weekend, ce n’est pas possible pour moi parce que j’ai un cheval des jeunes talents. J’ai donc deux chevaux pour Daniel et un pour Zoe, la fille de Stephan Conter. Par exemple, hier, j’ai commencé à six heures trente et j’ai fini à huit heures le soir. Les trois chevaux ont été montés le matin et puis avant que je m’en rende compte il était temps de préparer le premier pour son épreuve puis le deuxième et le troisième et ensuite il restait à tout ranger, le temps est passé très vite. Mais en général quand vous venez dans ce genre de grandes villes, vous avez un peu de temps libre pour visiter et voir des endroits incroyables, c’est sympa. [caption id="attachment_71455" align="aligncenter" width="683"] Sean, concentré, filme le parcours de Daniel.[/caption] Quel est votre concours préféré ? C’est un mélange. L’Olympia à Londres sans hésiter car je suis de Londres. Donc c’est sympa de revenir chez soi et puis l’ambiance de Noël et l’atmosphère sont incroyables. Mais ce sont de longues journées, nous étions debout à cinq heures trente et terminions à une heure du matin. Mais l’atmosphère de ce concours, on ne la trouve nul part ailleurs. Miami était aussi génial. Je mettais les barres pour Daniel et les gens étaient à cinq mètres de moi en bikini ! Le lieu et l’atmosphère étaient incroyables. J’ai aussi beaucoup aimé Doha et Bâle, où nous avons de très bons résultats. À Bâle, je n’y étais jamais allé et c’est un concours très sympa où nous avons gagné la grosse épreuve et avons eu un bon Grand Prix, pareil pour Doha. Les chevaux étaient excellents à Doha. Je pense donc que vous pouvez être n’importe où dans le monde si les résultats sont mauvais vous ne voulez pas y être et cela peut devenir le pire concours alors que tout le monde l’apprécie. À quel concours êtes-vous vraiment impatient d’aller ? Shanghai ! Nous prenons l’avion jusque Dubai pendant six heures puis un autre vol de huit heures jusqu’au concours, c’est un long voyage. Mais je suis vraiment impatient d’aller en Chine et puis ce sera mon anniversaire. J’ai passé mes anniversaires dans beaucoup de lieux différents mais le passer en Chine lors du LGCT sera incroyable. Pour les autres concours, nous verrons car c’est Jenny qui décide où nous allons et elle suit Cornet. Mais Shanghai va vraiment être intéressant. Comment est-ce de travailler avec Daniel Deusser ? Vous allez penser que je dis ça parce qu’il est mon patron mais c’est la personne la plus gentille pour qui j’ai travaillé. Il est facile, et un cavalier incroyable, c’est une des meilleures personnes pour lesquelles j’ai travaillé. Je prévois de travailler encore de nombreuses années pour lui donc il devra me supporter encore longtemps ! Qui est votre cheval préféré et pouvez-vous nous le décrire ? Espyrante ! Elle est très fougueuse, très combattive et c’est une réelle gagnante. À Bâle par exemple, nous gagnons la grosse épreuve et à la remise des prix les cavaliers doivent monter sur un podium donc les grooms doivent venir. Daniel descend, monte sur le podium et moi je tiens Espyrante. Nous étions près d’un pot de fleur. Pendant 15 minutes, elle n’a pas arrêté de tourner autour du pot de fleur. Elle faisait des tours et des tours et chaque fois qu’elle se calmait la foule applaudissait et elle redevenait folle. Elle peut donc être très difficile mais c’est une gagnante. Et je l’adore. Quand je suis revenu de Braunshweig il y a quelques semaines, nous sommes revenus au milieu de la nuit et elle était surexcitée comme si elle disait “ il est de retour, il est de retour”. C’est la plus mignonne mais bon elle a le noeud rouge dans la queue car elle peut aussi être la plus fougueuse. Elle a un sacré caractère mais c’est une jument incroyable. [caption id="attachment_71456" align="aligncenter" width="713"] Espyrante à Bordeaux, après sa victoire dans le Grand Prix Land Rover.[/caption] Vous êtes tous les weekends au concours, vous voyez toujours les mêmes personnes, comment est l’ambiance au sein des grooms ? Certains d’entre nous se connaissent depuis très longtemps, nous nous connaissons bien. Nous sommes très amis, par exemple Hana qui travaille pour Scott Brash est une très bonne amie. Vous voyez tout le monde tous les weekends, c’est une grande famille. Nous nous attendons toujours pour prendre le petit déjeuner, pour déjeuner, nous avons notre petit groupe. Quand vous allez sur le circuit du Global, il y a 40 cavaliers et parmi eux il y a toujours une bonne connexion entre certains. Donc c’est bien d’être à la maison mais quand vous allez au concours c’est un peu comme si vous retrouviez votre famille. Enfin, comment avez-vous célébré le titre de numéro un mondial de Daniel Deusser ? Honnêtement, nous n’avons rien fait. Nous l’avons su mardi donc c’était trop difficile de préparer quelque chose. On ne peut pas organiser quelque chose en une après-midi alors nous avons essayé pour mercredi mais c’était trop court et je partais jeudi après-midi. Et puis après Jenny est partie à Las Vegas et Daniel la rejoint lundi, donc tous les deux ne sont pas là. Et puis quand ils reviennent je pars pour Anvers. Donc nous le célèbrerons peut-être le mois prochain ! Car là, nous avons Las Vegas, Anvers, Lummen et puis directement Shanghai. Donc c’est vraiment difficile mais je pense que Stephan veut vraiment marquer le coup. Mercredi soir, Jenny, moi et quelques autres avons commandé chinois et bu une pinte de bière. C’était notre façon de célébrer ! Photo : Equnews - Auriane Tournay.
Enthousiastes, travailleurs, motivés mais surtout passionnés, les grooms sont l'un des piliers les plus importants de la réussite d'un cavalier. Sean Lynch travaillait pour la jeune américaine Brianne Goutal avant de rejoindre les écuries Stephex et l'équipe de Daniel Deusser il y a quelques mois. Souriant et avenant, le jeune britannique est très attaché à ses chevaux mais aussi aux personnes qui l'entourent telle que Jenny, la première groom du cavalier allemand . Nous sommes donc allé à la rencontre de celui qui côtoie le numéro un mondial au plus près et fait partie intégrante de son succès. Quand et pourquoi avez-vous commencé à être groom ? Cela doit être il y a 12 ans. J’ai toujours monté à cheval quand j’étais plus jeune et j’ai commencé à aller au concours et aider les personnes avec qui je m’entrainais. Donc je suis passé de cavalier à groom. Quel est le meilleur aspect de ce métier ? Sans hésitation les chevaux et les voyages. Surtout lorsque vous travaillez pour quelqu’un comme Daniel, vous allez dans les meilleures villes à des concours incroyables et vous avez de très bons chevaux. C’est donc un ensemble. Quel est le plus gros défaut du métier ? Les longues journées. Par exemple récemment le voyage à Miami. Vous travaillez toute la journée, vous préparez vos affaires, vous allez à l’aéroport, vous attendez là pour six heures et puis vous volez pendant huit heures avant d’arriver enfin au concours. Donc les longues journées peuvent être un peu difficiles parfois. Pouvez-vous nous décrire une journée typique du métier? À la maison, c’est assez normal. Nous sommes trois, Jenny, la groom de tête qui est avec Daniel depuis cinq ans, Violette la cavalière maison et moi. On commence à sept heures, on nourrit, on retire les bandes etc… Puis tous les chevaux sortent deux fois par jour donc nous les marchons, Daniel les monte ainsi que la cavalière maison. Nous finissons normalement vers six heures. Mais nous ne sommes jamais assis pour déjeuner par exemple, il y a toujours quelque chose à faire. Au concours, nous commençons le matin selon l’heure à laquelle les cavaliers peuvent monter et l’heure des épreuves, en général c’est sept heures. On fait les boxes, on donne à boire et à manger etc. Ensuite Daniel monte. Au concours c’est parfois plus facile car vous avez plus de temps libre, entre les épreuves il y a parfois trois heures. Ici à Paris vous pourriez aller faire les magasins. Mais ce weekend, ce n’est pas possible pour moi parce que j’ai un cheval des jeunes talents. J’ai donc deux chevaux pour Daniel et un pour Zoe, la fille de Stephan Conter. Par exemple, hier, j’ai commencé à six heures trente et j’ai fini à huit heures le soir. Les trois chevaux ont été montés le matin et puis avant que je m’en rende compte il était temps de préparer le premier pour son épreuve puis le deuxième et le troisième et ensuite il restait à tout ranger, le temps est passé très vite. Mais en général quand vous venez dans ce genre de grandes villes, vous avez un peu de temps libre pour visiter et voir des endroits incroyables, c’est sympa. [caption id="attachment_71455" align="aligncenter" width="683"] Sean, concentré, filme le parcours de Daniel.[/caption] Quel est votre concours préféré ? C’est un mélange. L’Olympia à Londres sans hésiter car je suis de Londres. Donc c’est sympa de revenir chez soi et puis l’ambiance de Noël et l’atmosphère sont incroyables. Mais ce sont de longues journées, nous étions debout à cinq heures trente et terminions à une heure du matin. Mais l’atmosphère de ce concours, on ne la trouve nul part ailleurs. Miami était aussi génial. Je mettais les barres pour Daniel et les gens étaient à cinq mètres de moi en bikini ! Le lieu et l’atmosphère étaient incroyables. J’ai aussi beaucoup aimé Doha et Bâle, où nous avons de très bons résultats. À Bâle, je n’y étais jamais allé et c’est un concours très sympa où nous avons gagné la grosse épreuve et avons eu un bon Grand Prix, pareil pour Doha. Les chevaux étaient excellents à Doha. Je pense donc que vous pouvez être n’importe où dans le monde si les résultats sont mauvais vous ne voulez pas y être et cela peut devenir le pire concours alors que tout le monde l’apprécie. À quel concours êtes-vous vraiment impatient d’aller ? Shanghai ! Nous prenons l’avion jusque Dubai pendant six heures puis un autre vol de huit heures jusqu’au concours, c’est un long voyage. Mais je suis vraiment impatient d’aller en Chine et puis ce sera mon anniversaire. J’ai passé mes anniversaires dans beaucoup de lieux différents mais le passer en Chine lors du LGCT sera incroyable. Pour les autres concours, nous verrons car c’est Jenny qui décide où nous allons et elle suit Cornet. Mais Shanghai va vraiment être intéressant. Comment est-ce de travailler avec Daniel Deusser ? Vous allez penser que je dis ça parce qu’il est mon patron mais c’est la personne la plus gentille pour qui j’ai travaillé. Il est facile, et un cavalier incroyable, c’est une des meilleures personnes pour lesquelles j’ai travaillé. Je prévois de travailler encore de nombreuses années pour lui donc il devra me supporter encore longtemps ! Qui est votre cheval préféré et pouvez-vous nous le décrire ? Espyrante ! Elle est très fougueuse, très combattive et c’est une réelle gagnante. À Bâle par exemple, nous gagnons la grosse épreuve et à la remise des prix les cavaliers doivent monter sur un podium donc les grooms doivent venir. Daniel descend, monte sur le podium et moi je tiens Espyrante. Nous étions près d’un pot de fleur. Pendant 15 minutes, elle n’a pas arrêté de tourner autour du pot de fleur. Elle faisait des tours et des tours et chaque fois qu’elle se calmait la foule applaudissait et elle redevenait folle. Elle peut donc être très difficile mais c’est une gagnante. Et je l’adore. Quand je suis revenu de Braunshweig il y a quelques semaines, nous sommes revenus au milieu de la nuit et elle était surexcitée comme si elle disait “ il est de retour, il est de retour”. C’est la plus mignonne mais bon elle a le noeud rouge dans la queue car elle peut aussi être la plus fougueuse. Elle a un sacré caractère mais c’est une jument incroyable. [caption id="attachment_71456" align="aligncenter" width="713"] Espyrante à Bordeaux, après sa victoire dans le Grand Prix Land Rover.[/caption] Vous êtes tous les weekends au concours, vous voyez toujours les mêmes personnes, comment est l’ambiance au sein des grooms ? Certains d’entre nous se connaissent depuis très longtemps, nous nous connaissons bien. Nous sommes très amis, par exemple Hana qui travaille pour Scott Brash est une très bonne amie. Vous voyez tout le monde tous les weekends, c’est une grande famille. Nous nous attendons toujours pour prendre le petit déjeuner, pour déjeuner, nous avons notre petit groupe. Quand vous allez sur le circuit du Global, il y a 40 cavaliers et parmi eux il y a toujours une bonne connexion entre certains. Donc c’est bien d’être à la maison mais quand vous allez au concours c’est un peu comme si vous retrouviez votre famille. Enfin, comment avez-vous célébré le titre de numéro un mondial de Daniel Deusser ? Honnêtement, nous n’avons rien fait. Nous l’avons su mardi donc c’était trop difficile de préparer quelque chose. On ne peut pas organiser quelque chose en une après-midi alors nous avons essayé pour mercredi mais c’était trop court et je partais jeudi après-midi. Et puis après Jenny est partie à Las Vegas et Daniel la rejoint lundi, donc tous les deux ne sont pas là. Et puis quand ils reviennent je pars pour Anvers. Donc nous le célèbrerons peut-être le mois prochain ! Car là, nous avons Las Vegas, Anvers, Lummen et puis directement Shanghai. Donc c’est vraiment difficile mais je pense que Stephan veut vraiment marquer le coup. Mercredi soir, Jenny, moi et quelques autres avons commandé chinois et bu une pinte de bière. C’était notre façon de célébrer ! Photo : Equnews - Auriane Tournay.