Cela semble invraisemblable pourtant il l'a fait. Le numéro un mondial est sur un nuage et semble littéralement intouchable. Après sa victoire dans le Top Ten Rolex IJRC vendredi soir, il remporte pour la première fois le Grand Prix de Genève !   Ils étaient quarante à prendre le départ de ce difficile Grand Prix. Premier à partir, le belge Pieter Devos réalisait un très beau parcours pénalisé d'une faute. À sa suite, de nombreuses cravaches se sont faites piéger par le temps accordé et la subtilité de la piste signée Luc Musette. Néanmoins, le premier sans faute est signé par le local de l'étape Paul Estermann avec sa fidèle Castlefield Eclipse. Il fallut attendre dix autres cavaliers pour observer un nouveau parcours parfait. Il est réalisé par un autre suisse, Alain Jufer sur Wiveau M. Son compatriote Martin Fuchs s'est en revanche fait piéger par le temps imparti et est pénalisé d'un point de temps dépassé. Déception également pour l'amazone allemande Meredith Michaels-Beerbaum en selle sur son très bon Fibonacci 17, ils concluent leur tour avec neuf points de pénalité. Un jour sans pour Tiffany Foster également qui boucle l'épreuve avec dix-sept points de pénalité, un score rare pour le puissant cheval noir Tripple X III. Le troisième sans faute est signé Rolf-Göran Bengtsson et Casall Ask. Comme le soulignait le cavalier suédois, cette année est la meilleure de son cheval, aujourd'hui âgé de quinze ans. La deuxième partie d'épreuve a propulsé de nombreux cavaliers au barrage comme notamment Maikel Van der Vleuten, Kent Farrington, Henrik Von Eckermann ou encore Pénélope Leprévost. Cette dernière réalise là une sacrée performance puisqu'elle sellait pour l'occasion son jeune Vagabond de la Pomme, propriété du Haras de Clarbec. Lorenzo de Luca est lui aussi sans faute avec Zoé II. Le couple italien ne devait pas prendre le départ de l'épreuve mais la blessure de Cornet d'Amour, le cheval de Daniel Deusser, leur a permis de s'élancer sur la piste de Palexpo. Comme une évidence, Scott Brash se qualifiait avec Hello Sanctos après avoir remporté le Top 10 vendredi soir. Il fut imité par le meilleur français Kévin Staut, Gerco Schröder, puis un autre tricolore Roger-Yves Bost. Ce dernier sellait pour l'occasion Qoud'Coeur de la Loge qui lui offrait la victoire dans le Grand Prix Coupe du Monde de Lyon en novembre dernier. Grégory Wathelet obtenait quand à lui le score de douze points de pénalité avec Eldorado van het Vijverhof.   C'est donc un barrage à treize concurrents qui s'est couru. Parti en ouvreur, Paul Estermann était à la peine puisqu'il écope de douze points de pénalité. Alain Jufer et Wiveau M concluaient quant à eux un barrage sans pénalité en 38 secondes soixante-treize. Il fut rapidement devancé par le très expérimenté couple suédoisRolf-Göran Bengtsson et Casall Ask. Pénélope Leprévost se classait provisoirement seconde après son passage. Alors qu'il s'élançait en septième position, l'écossais numéro un mondial améliorait le temps de référence pour le descendre à 35,69 secondes. Parti  juste après, Christian Alhmann qui courrait ici non seulement pour la victoire mais également pour le bonus du Rolex Grand Chelem fautait sur le vertical près de la sortie de piste. Une faute qui lui coûte cher puisqu'il conclut le Grand Prix à la onzième position. Une faute également pour Kent Farrington et Maikel Van der Vleuten qui finissent respectivement huit et neuvième. Kévin Staut s'adjuge la quatrième place avec Rêveur de Hurtebise*HDC et devance ainsi Pénélope Leprévost. Avec un tour très rapide et sans sursis, Roger-Yves Bost se classe second avec son très bon fils d'Idéal de la Loge. Le dernier à pouvoir devancer Scott Brash était Gerco Schröder. Le néerlandais récent champion du monde par équipe n'a cependant pu éviter la faute et offrait ainsi le Grand Prix du Rolex Grand Slam de Genève. Une première pour le cavalier britannique qui semble conforter sa place de numéro un mondial.  

Classement complet 

Photo : La remise des prix de l'incroyable couple Scott Brash et Hello Sanctos. Copyright : Auriane Touray - Equnews

Lucas Tracol