Au CHI de Genève, Philipp Weishaupt et Grégory Wathelet ont tous les deux la possibilité de décrocher une deuxième victoire en Majeur cette année. Les deux candidats au Grand Chelem nous parlent de combattivité, de partenaires à fort caractère et d’un Grand Prix que tout cavalier rêve de remporter une fois dans sa vie.
Hier, au CHI de Genève, la compétition a débuté : comment ressentez-vous l’atmosphère cette année à Palexpo ?
Grégory Wathelet : Juste extraordinaire! L’atmosphère est fabuleuse ici, ce public est incroyable. C’est un grand concours.
Philipp Weishaupt : Absolument fantastique. C’est un bonheur de revenir ici tous les ans car nous savons que le concours va être exceptionnel.
Hier ont commencé les qualifications pour le Rolex Grand Prix : comment cela s’est-il passé pour vous ?
Wathelet : Pour ma part, c’était parfait. Je voulais me qualifier le plus vite possible pour le Grand Prix et avec cette quatrième place, ça, c’est fait ! Maintenant, je vais avoir un peu moins la pression et vais pouvoir me concentrer sur le Grand Prix de dimanche.
Weishaupt : Hier, sur cette qualificative, j’ai monté un cheval de relève : une jument de 8 ans nommée Call me Eva, et on a manqué de chance. Nous avons fait une bonne première moitié de parcours mais j’ai pris un virage vers un vertical avec trop de risques et elle a fait un refus. C’était de ma faute. Mais je veux croire que ma qualification pour le Rolex Grand Prix sera une affaire réglée ce soir. Pour cela, je vais monter mon meilleur cheval, Asathir.
Est-ce différent de se rendre à un tel concours dans la peau de prétendant au Grand Chelem ? Est-ce que la pression est plus forte ?
Wathelet : Complètement. Philipp peut ici, à Genève, gagner encore plus d’argent que moi et donc c’est lui qui a le plus de pression (rires des deux cavaliers). Plus sérieusement : bien sûr que nous pensons au Grand Chelem, mais au bout du compte, le plus important, c’est le Grand Prix que nous avons tous envie de gagner, bonus ou non.
Weishaupt : Je suis complètement d’accord. La dotation a bien sûr son importance, mais en tant que sportif de haut niveau, on a avant tout envie de remporter ce Grand Prix de Genève une fois dans sa vie. Le bonus serait un plus extraordinaire, mais nous serons quarante cavaliers qui donnerons le meilleur de nous-mêmes pour gagner. Moi le premier et sans avoir ce bonus à l’esprit. Et si je le décroche, tant mieux. Et sinon, pas de problème, la vie suivra son cours et j’essaierai à nouveau l’an prochain.
Quel cheval envisagez-vous de monter dimanche dans le Rolex Grand Prix ?
Wathelet : Je vais monter Corée avec laquelle j’ai gagné à Aix-la-Chapelle en juillet dernier. Je suis allé doucement avec elle ces dernières semaines de sorte qu’elle arrive à Genève au meilleur de sa forme. Ce soir, je vais la sortir sur le Grand Prix Crédit Suisse, ensuite elle aura une journée de repos avant le Grand Prix de dimanche.
Weishaupt : Si je me qualifie pour le Grand Prix, je monterai Asathir. Elle a bien tourné ces dernières semaines et elle aime les grandes pistes indoor comme Genève. Hier, je l’ai montée dans une petite épreuve histoire qu’elle se sente en confiance. Ce soir, je l’ai engagée dans le Grand Prix Crédit Suisse, où, j’espère, nous assurerons notre billet pour le Rolex Grand Prix.
Si vous deviez comparez vos chevaux respectifs, quels seraient leurs points communs ?
Wathelet : Honnêtement, je ne connais pas bien le cheval de Philipp et je ne peux parler que de ma jument… elle est tout simplement exceptionnelle, mais aussi incroyablement compliquée. Une vraie femme (rires). Mais je sais qu’elle peut tout donner sur un parcours et elle est capable de gagner n’importe quoi… si elle me laisse la piloter!
Weishaupt : Je ne pense pas que ces deux chevaux aient beaucoup de choses en commun. Au contraire. Peut-être peut-on dire qu’elles ont toutes les deux un fort caractère. Elles en font un peu qu’à leur tête. Mais j’ai l’énorme chance que ma jument soit super facile à monter. Grégory, lui, doit travailler un peu plus dur.
Et vous ? Êtes-vous similaires en tant que cavaliers ?
Weishaupt : Ce serait merveilleux de pouvoir monter un jour aussi bien que Grégory. Il est capable d’être deux secondes plus rapide que les autres sur n’importe quel parcours. Très peu de cavaliers au monde ont ce don. Et quand on constate le nombre de chevaux différents avec lesquels il a gagné un Grand Prix, c’est absolument admirable. J’espère pouvoir être à sa hauteur un jour.
Wathelet : Je trouve que nous ne sommes pas si différents que cela. Chaque cavalier à ce niveau, a ses propres prédispositions, mais il doit être bien organisé et exécuter les gestes avec précision. Il doit également être ambitieux, très ambitieux. Un vrai guerrier. Si, à ce niveau, on n’a pas cette envie de gagner à tout prix, on n’aura jamais la chance de gagner. Et je crois que Philipp et moi avons cette combattivité et c’est pourquoi nous sommes capables de gagner n’importe quel Grand Prix important.
Ça sera dur pour vous de gagner ce Rolex Grand Prix et donc un autre Majeur de Grand Chelem dimanche ?
Weishaupt : Je crois que ce que Scott Brash a réalisé il y a deux ans en décrochant le Grand Chelem ne se reproduira pas de si tôt. Il y a peut-être cinq cavaliers actuellement qui soient capables de remporter trois Majeurs dans leur carrière et ce, à peut-être 20 ans d’intervalle. Déjà, remporter plus d’un Majeur dans une même saison est un exploit. Mais bon, j’ai vraiment un très bon cheval et je vais tout faire pour.
Wathelet : Quand le Rolex Grand Slam a été créé, et que nous, cavaliers, en avons découvert le concept, nous avons tous pensé que c’était un défi impossible à relever. Et puis Scott est arrivé et il l’a fait ! Nous avons alors appris que rien n’est impossible. Mais comme Philipp vient de le dire, ça va être très très dur. Il s’agit de Grands Prix que chaque cavalier rêve de gagner individuellement une fois dans sa vie. On s’en rendra compte à nouveau dimanche : tous les grands noms seront au départ, avec leurs meilleurs chevaux. C’est sûr que nous rêvons tous de victoires en Majeur de Grand Chelem et si possible, la même année. Mais même si quelques années s’écoulent entre deux victoires, cela reste un exploit énorme. Tout comme terminer quatrième ou cinquième dimanche dans le Rolex Grand Prix. Avec ce plateau, ce serait déjà un résultat fantastique.
Weishaupt : De toute façon, ce sera une rude bataille et peu importe comment elle se terminera : je suis sûr que l’on assistera au meilleur de notre sport.
Au CHI de Genève, Philipp Weishaupt et Grégory Wathelet ont tous les deux la possibilité de décrocher une deuxième victoire en Majeur cette année. Les deux candidats au Grand Chelem nous parlent de combattivité, de partenaires à fort caractère et d’un Grand Prix que tout cavalier rêve de remporter une fois dans sa vie.
Hier, au CHI de Genève, la compétition a débuté : comment ressentez-vous l’atmosphère cette année à Palexpo ?
Grégory Wathelet : Juste extraordinaire! L’atmosphère est fabuleuse ici, ce public est incroyable. C’est un grand concours.
Philipp Weishaupt : Absolument fantastique. C’est un bonheur de revenir ici tous les ans car nous savons que le concours va être exceptionnel.
Hier ont commencé les qualifications pour le Rolex Grand Prix : comment cela s’est-il passé pour vous ?
Wathelet : Pour ma part, c’était parfait. Je voulais me qualifier le plus vite possible pour le Grand Prix et avec cette quatrième place, ça, c’est fait ! Maintenant, je vais avoir un peu moins la pression et vais pouvoir me concentrer sur le Grand Prix de dimanche.
Weishaupt : Hier, sur cette qualificative, j’ai monté un cheval de relève : une jument de 8 ans nommée Call me Eva, et on a manqué de chance. Nous avons fait une bonne première moitié de parcours mais j’ai pris un virage vers un vertical avec trop de risques et elle a fait un refus. C’était de ma faute. Mais je veux croire que ma qualification pour le Rolex Grand Prix sera une affaire réglée ce soir. Pour cela, je vais monter mon meilleur cheval, Asathir.
Est-ce différent de se rendre à un tel concours dans la peau de prétendant au Grand Chelem ? Est-ce que la pression est plus forte ?
Wathelet : Complètement. Philipp peut ici, à Genève, gagner encore plus d’argent que moi et donc c’est lui qui a le plus de pression (rires des deux cavaliers). Plus sérieusement : bien sûr que nous pensons au Grand Chelem, mais au bout du compte, le plus important, c’est le Grand Prix que nous avons tous envie de gagner, bonus ou non.
Weishaupt : Je suis complètement d’accord. La dotation a bien sûr son importance, mais en tant que sportif de haut niveau, on a avant tout envie de remporter ce Grand Prix de Genève une fois dans sa vie. Le bonus serait un plus extraordinaire, mais nous serons quarante cavaliers qui donnerons le meilleur de nous-mêmes pour gagner. Moi le premier et sans avoir ce bonus à l’esprit. Et si je le décroche, tant mieux. Et sinon, pas de problème, la vie suivra son cours et j’essaierai à nouveau l’an prochain.
Quel cheval envisagez-vous de monter dimanche dans le Rolex Grand Prix ?
Wathelet : Je vais monter Corée avec laquelle j’ai gagné à Aix-la-Chapelle en juillet dernier. Je suis allé doucement avec elle ces dernières semaines de sorte qu’elle arrive à Genève au meilleur de sa forme. Ce soir, je vais la sortir sur le Grand Prix Crédit Suisse, ensuite elle aura une journée de repos avant le Grand Prix de dimanche.
Weishaupt : Si je me qualifie pour le Grand Prix, je monterai Asathir. Elle a bien tourné ces dernières semaines et elle aime les grandes pistes indoor comme Genève. Hier, je l’ai montée dans une petite épreuve histoire qu’elle se sente en confiance. Ce soir, je l’ai engagée dans le Grand Prix Crédit Suisse, où, j’espère, nous assurerons notre billet pour le Rolex Grand Prix.
Si vous deviez comparez vos chevaux respectifs, quels seraient leurs points communs ?
Wathelet : Honnêtement, je ne connais pas bien le cheval de Philipp et je ne peux parler que de ma jument… elle est tout simplement exceptionnelle, mais aussi incroyablement compliquée. Une vraie femme (rires). Mais je sais qu’elle peut tout donner sur un parcours et elle est capable de gagner n’importe quoi… si elle me laisse la piloter!
Weishaupt : Je ne pense pas que ces deux chevaux aient beaucoup de choses en commun. Au contraire. Peut-être peut-on dire qu’elles ont toutes les deux un fort caractère. Elles en font un peu qu’à leur tête. Mais j’ai l’énorme chance que ma jument soit super facile à monter. Grégory, lui, doit travailler un peu plus dur.
Et vous ? Êtes-vous similaires en tant que cavaliers ?
Weishaupt : Ce serait merveilleux de pouvoir monter un jour aussi bien que Grégory. Il est capable d’être deux secondes plus rapide que les autres sur n’importe quel parcours. Très peu de cavaliers au monde ont ce don. Et quand on constate le nombre de chevaux différents avec lesquels il a gagné un Grand Prix, c’est absolument admirable. J’espère pouvoir être à sa hauteur un jour.
Wathelet : Je trouve que nous ne sommes pas si différents que cela. Chaque cavalier à ce niveau, a ses propres prédispositions, mais il doit être bien organisé et exécuter les gestes avec précision. Il doit également être ambitieux, très ambitieux. Un vrai guerrier. Si, à ce niveau, on n’a pas cette envie de gagner à tout prix, on n’aura jamais la chance de gagner. Et je crois que Philipp et moi avons cette combattivité et c’est pourquoi nous sommes capables de gagner n’importe quel Grand Prix important.
Ça sera dur pour vous de gagner ce Rolex Grand Prix et donc un autre Majeur de Grand Chelem dimanche ?
Weishaupt : Je crois que ce que Scott Brash a réalisé il y a deux ans en décrochant le Grand Chelem ne se reproduira pas de si tôt. Il y a peut-être cinq cavaliers actuellement qui soient capables de remporter trois Majeurs dans leur carrière et ce, à peut-être 20 ans d’intervalle. Déjà, remporter plus d’un Majeur dans une même saison est un exploit. Mais bon, j’ai vraiment un très bon cheval et je vais tout faire pour.
Wathelet : Quand le Rolex Grand Slam a été créé, et que nous, cavaliers, en avons découvert le concept, nous avons tous pensé que c’était un défi impossible à relever. Et puis Scott est arrivé et il l’a fait ! Nous avons alors appris que rien n’est impossible. Mais comme Philipp vient de le dire, ça va être très très dur. Il s’agit de Grands Prix que chaque cavalier rêve de gagner individuellement une fois dans sa vie. On s’en rendra compte à nouveau dimanche : tous les grands noms seront au départ, avec leurs meilleurs chevaux. C’est sûr que nous rêvons tous de victoires en Majeur de Grand Chelem et si possible, la même année. Mais même si quelques années s’écoulent entre deux victoires, cela reste un exploit énorme. Tout comme terminer quatrième ou cinquième dimanche dans le Rolex Grand Prix. Avec ce plateau, ce serait déjà un résultat fantastique.
Weishaupt : De toute façon, ce sera une rude bataille et peu importe comment elle se terminera : je suis sûr que l’on assistera au meilleur de notre sport.