À l'occasion du CSI-W 5* de Lyon, Cédric Angot nous a gentillement accordé un moment afin de répondre à nos questions. Probablement l'une des grandes révélations cette saison pour le public amateur, le mari d'Eugénie Angot revient sur ses performances très honorables. Vous êtes pour le public une des grandes révélations de cette année. Vous avez réalisé une formidable saison avec à la clé, trois sélections pour des Coupes des Nations en première division dont le mythique CSIO de Calgary et de Dublin. Comment avez-vous vécu cette saison et comment analysez-vous vos résultats qui étaient relativement satisfaisants ? "Je suis agréablement surpris de cette saison. Le programme qui s'est finalement déroulé n'était pas celui prévu initialement. J'ai un très bon cheval, Rubis de Preuilly (neuf ans seulement) que j'ai lancé dans sa première coupe des nations au CSIO d'Odense, ce qui m'a ensuite permis de rebondir au CSIO 3* de Lisbonne car il manquait un cavalier. Thierry Pomel m'avait alors contacté pour me proposer cette place, ce que j'ai tout de suite accepté. On m'a ensuite proposé de participer au CSI 5* de Cannes mais ce concours n'étant pas dans le programme de mon cheval, j'ai préféré refuser l'entrée pour accéder à d'autres concours comme le CSIO 5* d'Hickstead et ainsi donner de l'expérience à mon cheval. De plus, l'organisation des championnats du monde en France à Caen, m'a permis d'être sélectionné à d'autres concours comme celui du mythique CSIO 5* de Calgary. Ce qui est encore plus satisfaisant, c'est le parcours effectué durant toutes ces années. J'ai commencé à découvrir ce niveau en tant que spectateur quand ma femme (Eugénie) évoluait au plus haut niveau, ce qui m'impressionnait. Maintenant que les rôles sont inversés, on s'habitue à ce niveau de compétition et on a toujours envie d'aller plus loin mais cela ne doit pas s'effectuer au détriment du cheval". [caption id="attachment_68880" align="aligncenter" width="247"] Cedric et Saxo de la Cour[/caption] Rubis de Preuilly est le cheval qui vous a permis de disputer les plus beaux concours du monde principalement. Pouvez-vous nous parler de lui ? Comment l’avez-vous rencontré ? Depuis combien de temps ? Avez-vous une anecdote sur lui ? "Rubis est assez tendre dans son physique et dans son moral car nous n'avons pas sauté d'étape avec le cheval qui je pense, a beaucoup d'avenir devant lui. Il est étalon donc il aime particulièrement s'imposer dans un espace quand il arrive mais il est adorable et d'une sympathie exemplaire. Je l'ai connu à quatre ans quand il était monté par Jacques Bonnet (cavalier ayant monté auparavant le chef de race Apache d'Adriers *HN, ndlr) et il montrait déjà de véritables aptitudes dès son plus jeune âge. Il a ensuite évolué avec les cavaliers du Haras de Preuilly à cinq ans et je l'ai donc un petit peu perdu de vue. Quand il avait six ans, il est parti chez Cédric Hurel (frère de Jérôme Hurel, ndlr) qui s'installait en même temps dans mes écuries en tant que locataire. J'ai donc pu côtoyer quotidiennement Rubis. Après cela, la propriétaire de Rubis a demandé à ce que j'essaye le cheval et je l'ai finalement gardé. C'était donc un mal pour Cédric (Hurel) mais un bien pour moi. Vous êtes le mari d’Eugénie. Comment fonctionnez-vous avec elle ? "Avec Eugénie nous avons toujours fonctionné en binôme, que ce soit pour faire évoluer la carrière de l'un et de l'autre mais également pour les chevaux et le bien-être de l'entreprise, que ce soit à la maison ou en concours. Par exemple je lui demande quelques fois de monter Rubis pour avoir son avis etc. En ce moment nous sommes dans une impasse pour ce qui est du travail sur le plat. Je pense donc faire appel à un cavalier de dressage pour approfondir ce point faible qui est essentiel pour gagner en maturité. Actuellement, nous avons un jeune sept ans, Tescari Jac', en qui nous croyons beaucoup. Nous nous l'échangeons régulièrement. Par exemple, ce week-end c'est moi qui l'ai. Je trouve que ce fonctionnement est très agréable pour des cavaliers de ce niveau et je pense que pour les chevaux ce n'est que bénéfique. De cette façon, on travaille mieux les points négatifs que l'on peut parfois ne pas voir à cause de l'habitude." Vous étiez engagé initialement avec Rubis et Raina des Dames dans le 5*. Pourquoi avoir finalement décidé de ne faire que le 2* ? "Je pense être relativement bien à l'écoute de mon cheval et il s'avère que comme il a beaucoup donné cette saison, j'ai senti un petit pique de fatigue et je ne le sentais pas à 100%. Il a sauté beaucoup plus gros et beaucoup plus rapidement dans de grosses échéances et comme nous l'avons toujours préservé j'ai préféré ne pas trop lui en demander après les championnats de France où je n'avais pas le même cheval que d'habitude". Quels sont vos projets pour l’avenir ? Votre meilleur souvenir de votre carrière ? Quel cheval aimeriez-vous monter dans le circuit actuellement ? "Des souvenirs j'en ai beaucoup c'est donc difficile de trouver le meilleur ! Pour ce qui est du programme, tout va se profiler en fonction de Rubis, il recommencera sûrement sur une tournée en Espagne ou au Portugal. J'ai également un jeune cheval de huit ans, Saxo de la Cour qui semble prometteur alors nous verrons comment il évolue. Enfin, Orient Express *HDC et Lacrimoso *HDC me plaisent beaucoup, Patrice a là deux chevaux hors norme. Il y a également Flora de Mariposa pour ce qui est des chevaux Français. À l'étranger j’apprécie également Barron mais il y en a tellement que je ne pourrais pas tous vous les citer !". Photo : Cédric et Rubis de Preuilly à Dinard. Copyright : Maria Guinamant - Equnews.fr
Maxence Magnin
À l'occasion du CSI-W 5* de Lyon, Cédric Angot nous a gentillement accordé un moment afin de répondre à nos questions. Probablement l'une des grandes révélations cette saison pour le public amateur, le mari d'Eugénie Angot revient sur ses performances très honorables. Vous êtes pour le public une des grandes révélations de cette année. Vous avez réalisé une formidable saison avec à la clé, trois sélections pour des Coupes des Nations en première division dont le mythique CSIO de Calgary et de Dublin. Comment avez-vous vécu cette saison et comment analysez-vous vos résultats qui étaient relativement satisfaisants ? "Je suis agréablement surpris de cette saison. Le programme qui s'est finalement déroulé n'était pas celui prévu initialement. J'ai un très bon cheval, Rubis de Preuilly (neuf ans seulement) que j'ai lancé dans sa première coupe des nations au CSIO d'Odense, ce qui m'a ensuite permis de rebondir au CSIO 3* de Lisbonne car il manquait un cavalier. Thierry Pomel m'avait alors contacté pour me proposer cette place, ce que j'ai tout de suite accepté. On m'a ensuite proposé de participer au CSI 5* de Cannes mais ce concours n'étant pas dans le programme de mon cheval, j'ai préféré refuser l'entrée pour accéder à d'autres concours comme le CSIO 5* d'Hickstead et ainsi donner de l'expérience à mon cheval. De plus, l'organisation des championnats du monde en France à Caen, m'a permis d'être sélectionné à d'autres concours comme celui du mythique CSIO 5* de Calgary. Ce qui est encore plus satisfaisant, c'est le parcours effectué durant toutes ces années. J'ai commencé à découvrir ce niveau en tant que spectateur quand ma femme (Eugénie) évoluait au plus haut niveau, ce qui m'impressionnait. Maintenant que les rôles sont inversés, on s'habitue à ce niveau de compétition et on a toujours envie d'aller plus loin mais cela ne doit pas s'effectuer au détriment du cheval". [caption id="attachment_68880" align="aligncenter" width="247"] Cedric et Saxo de la Cour[/caption] Rubis de Preuilly est le cheval qui vous a permis de disputer les plus beaux concours du monde principalement. Pouvez-vous nous parler de lui ? Comment l’avez-vous rencontré ? Depuis combien de temps ? Avez-vous une anecdote sur lui ? "Rubis est assez tendre dans son physique et dans son moral car nous n'avons pas sauté d'étape avec le cheval qui je pense, a beaucoup d'avenir devant lui. Il est étalon donc il aime particulièrement s'imposer dans un espace quand il arrive mais il est adorable et d'une sympathie exemplaire. Je l'ai connu à quatre ans quand il était monté par Jacques Bonnet (cavalier ayant monté auparavant le chef de race Apache d'Adriers *HN, ndlr) et il montrait déjà de véritables aptitudes dès son plus jeune âge. Il a ensuite évolué avec les cavaliers du Haras de Preuilly à cinq ans et je l'ai donc un petit peu perdu de vue. Quand il avait six ans, il est parti chez Cédric Hurel (frère de Jérôme Hurel, ndlr) qui s'installait en même temps dans mes écuries en tant que locataire. J'ai donc pu côtoyer quotidiennement Rubis. Après cela, la propriétaire de Rubis a demandé à ce que j'essaye le cheval et je l'ai finalement gardé. C'était donc un mal pour Cédric (Hurel) mais un bien pour moi. Vous êtes le mari d’Eugénie. Comment fonctionnez-vous avec elle ? "Avec Eugénie nous avons toujours fonctionné en binôme, que ce soit pour faire évoluer la carrière de l'un et de l'autre mais également pour les chevaux et le bien-être de l'entreprise, que ce soit à la maison ou en concours. Par exemple je lui demande quelques fois de monter Rubis pour avoir son avis etc. En ce moment nous sommes dans une impasse pour ce qui est du travail sur le plat. Je pense donc faire appel à un cavalier de dressage pour approfondir ce point faible qui est essentiel pour gagner en maturité. Actuellement, nous avons un jeune sept ans, Tescari Jac', en qui nous croyons beaucoup. Nous nous l'échangeons régulièrement. Par exemple, ce week-end c'est moi qui l'ai. Je trouve que ce fonctionnement est très agréable pour des cavaliers de ce niveau et je pense que pour les chevaux ce n'est que bénéfique. De cette façon, on travaille mieux les points négatifs que l'on peut parfois ne pas voir à cause de l'habitude." Vous étiez engagé initialement avec Rubis et Raina des Dames dans le 5*. Pourquoi avoir finalement décidé de ne faire que le 2* ? "Je pense être relativement bien à l'écoute de mon cheval et il s'avère que comme il a beaucoup donné cette saison, j'ai senti un petit pique de fatigue et je ne le sentais pas à 100%. Il a sauté beaucoup plus gros et beaucoup plus rapidement dans de grosses échéances et comme nous l'avons toujours préservé j'ai préféré ne pas trop lui en demander après les championnats de France où je n'avais pas le même cheval que d'habitude". Quels sont vos projets pour l’avenir ? Votre meilleur souvenir de votre carrière ? Quel cheval aimeriez-vous monter dans le circuit actuellement ? "Des souvenirs j'en ai beaucoup c'est donc difficile de trouver le meilleur ! Pour ce qui est du programme, tout va se profiler en fonction de Rubis, il recommencera sûrement sur une tournée en Espagne ou au Portugal. J'ai également un jeune cheval de huit ans, Saxo de la Cour qui semble prometteur alors nous verrons comment il évolue. Enfin, Orient Express *HDC et Lacrimoso *HDC me plaisent beaucoup, Patrice a là deux chevaux hors norme. Il y a également Flora de Mariposa pour ce qui est des chevaux Français. À l'étranger j’apprécie également Barron mais il y en a tellement que je ne pourrais pas tous vous les citer !". Photo : Cédric et Rubis de Preuilly à Dinard. Copyright : Maria Guinamant - Equnews.fr
Maxence Magnin