Ce week­end à eu lieu en Alsace, le championnat de France amateur de trec. Un parcours d'orientation suivit d'un parcours sur terrain varié (PTV) avec de nombreuses dif icultés (porte,fossés, obéissance...) que de nombreux cavaliers n'ont pas hésité à franchir sans mors. Une révolution amenée depuis quelques années par l'équitation éthologique, qui n'est finalement pas qu'une simple mode mais qui à ses défenseurs convaincus. Le mors n'est pas une nécessité selon Camille Michelot, cavalière d'extérieure et propriétaire qui n'utilise que des licols éthologiques en corde. Elle nous explique «Tous les chevaux peuvent être montés sans mors, ils doivent juste être éduqués pour cela». Mais pourquoi préférer ce type d’embouchure que le mors traditionnel qui à fait ses preuves? Camille nous répond «Cela est une conviction, j'ai l'envie de faire subir le moins de contrainte possible à ma jument. Je trouve cela beaucoup plus confortable pour le cheval.» Et ça marche! Elle est maintenant capable de monter son cheval avec une simple cordelette. Comme Lorrène Jacquart qui a légèrement provoqué l’inquiétude de ses proches en choisissant d'utiliser le side pull pour ses chevaux : «Mes parents n'étaient pas rassurés de ce choix. Alors qu'en réalité si un cheval veut nous embarquer, qu'importe son embouchure, il peut le faire. Le mors c'est pour rassurer l'Homme. Un cheval peut être placé sans celui­-ci». Elle fait même des spectacles où elle met en valeur la complicité avec ses chevaux. Cette tendance se développe d'avantage chez les cavaliers propriétaires désireux de devenir complices avec leurs chevaux. Ceci grâce à des nouveaux modèles qui font rêver tels que les frères Pignon, Andy Booth ou encore Monty Roberts, des rois de la complicité, Homme/Cheval qui partagent leur savoirs durant des stages dans toute la France. Malheureusement, dans l’équitation traditionnelle de haut niveau, la mayonnaise ne prend pas. Les cavaliers montant sans mors sont encore vus parfois comme des « hippies » marginaux. Mais l'équitation éthologique ne prône pas forcément la non­utilisation du mors. Des cavaliers tels que Michel Robert ou Catherine Henriquet ne se cachent pas d'aborder avec douceur l’éducation de leur chevaux et utilisent le mors avec tact et justesse. Le mieux étant de tester pour se faire une idée et de choisir à deux ce qui vous convient le mieux   Copyright-Clémentine H- Equnews