Freejump : 8 questions à Yann Dubourg créateur de la marque.

Freejump : 8 questions à Yann Dubourg créateur de la marque.
Freejump est aujourd'hui l'une des plus grandes marques de matériel équestre, notamment réputé pour ses étriers et son innovation constante. Partenaire de nombreux cavaliers de haut niveau, la marque créée par Yann Dubourg est devenue incontournable sur les terrains de concours.

Quelle est l’histoire de la marque ? D’où l’idée est-elle née ?

Yann Dubourg : « Le départ de Freejump c’est le collier Freejump en 2000. C’est la 1ère invention de la société. Ce n’est pas un enrênement mais ça se rapproche de l’enrênement. C’est une aide qui permet aux chevaux d’avoir une très belle attitude et aux cavaliers de corriger beaucoup de défauts. Ce produit a été imaginé en 2000, et très vite je l’ai présenté à Eric Navet, puis à Ludger Beerbaum et tous les deux l’ont validé comme un très bon produit . Le collier m’a donnée envie de faire d’autres produits dans l’équitation. J’ai toujours été passionné de chevaux, passionné de concours et là j’ai senti qu’on avait peut-être d’autres produits à faire. (Le collier Freejump a reçu le Trophée d l’année » au Salon du Cheval de Paris en 2001).

Donc les étriers c’est d’abord l’étrier X’Up, celui à fixation automatique. C'est un étrier extrêmement révolutionnaire c’est lui qui nous a fait connaître. Il est inspiré de la technologie des pédales de vélos. Il a une cale sous la chaussure qui s’enclenche dans l’étrier. C’est un étrier qui est compliqué à comprendre et à accepter donc on ne le vend pas beaucoup. On a eu beaucoup de succès sportifs avec : cet étrier est déjà deux fois champion d’Europe, utilisé par les meilleurs cavaliers mondiaux. Mais celui qu’on vend le plus c’est le Soft’Up Pro. L’intérêt de l’invention de ces étriers X’Up c’est qu’on a été obligé de développer une chaussure pour aller avec cet étrier X’Up. . On a donc développé des chaussures et des chaps intégrées. Et finalement peut-être que la plus grosse révolution Freejump c’est l’invention de cette chaussure et chaps plus que l’étrier. Parce que les cavaliers au début disaient « c’est très bien mais on ne peut pas monter en compétition, on ne peut pas monter à cheval avec des chaussures et chaps, ça ne se fait pas ». Et du fait de l’étrier X’Up ils ont commencé a monter avec, se sont habitués et un jour c’est Ludger Beerbaum le premier qui me disait «Finalement je suis vraiment beaucoup mieux que dans des bottes »

 

Les dates clés de la société :

« Freejump a été créé en 2001, avec le collier Freejump, qui a reçu le Trophée d’Or du Salon du Cheval dès l’année 2001. On a sorti l’étrier X’Up en 2005 avec la chance d’avoir Marco Kutscher qui a été sacré Champion d’Europe avec l’étrier X’Up dès 2005. En 2007 l’apport d’un fonds d’investissement nous a permis d’accélérer le développement des produits et de sortir dès 2009 l’étrier Soft’Up. En 2009 on a aussi Kevin Staut qui a gagné les Championnats d’Europe. En 2010 on a eu un autre événement assez important l’arrivée au capital de la société Look. Le leader mondial de la pédale automatique et ça nous a permis de retravailler encore nos étriers pour sortir en 2012 l’étrier Soft’Up Pro ».

Qu’est-ce que Freejump a de plus que les autres marques ?

L’innovation. C’est à dire que tous les produits que nous avons présentés sont toujours des innovations pures assez fortes. On n’a vraiment jamais copié quoi que ce soit. Ce sont des idées qui nous viennent en discutant avec les cavaliers. On a la chance d’être très proche des cavaliers de haut niveau de comprendre leurs besoins et donc de faire des produits qui correspondent à leurs attentes et qui sont toujours hors des sentiers battus ».

Où vos produits sont-ils imaginés et fabriqués ?

Les produits sont imaginés par Yann à Bordeaux. Les étriers sont entièrement fabriqués en France et les produits cuirs sont réalisés en Thaïlande.

YD : « Les produits sont toujours imaginés en fonction des besoins des cavaliers et on les teste avec les cavaliers professionnels de haut niveau et en compétition. C’est une partie qui est assez délicate puisque on est comme je le disais sur des produits qui sont toujours très innovants donc on ne peut pas trop s’appuyer sur le passé, sur la concurrence. On est obligé de partir de zéro systématiquement. La compétition est irremplaçable. C’est à dire que tous les tests qu’on fait à la maison, en entraînement sont à peu près inutiles : il faut refaire toujours en compétition. C’est assez stressant que d’avoir à tester les produits en compétition. Mais ce n’est qu’après le passage en compétition qu’on est certain de la fiabilité du produit ».

Quel a été le tout premier cavalier international à adopter la marque, notamment les étriers ?

Eric Navet a été le premier cavalier ambassadeur de la marque en participant à la finalisation et en associant son nom au collier Freejump.

Le développement de Freejump s’est toujours fait en collaboration des cavaliers. Les cavaliers de haut niveau ont été toujours très importants. Les premiers ont été, pour le développement des étriers X’Up, Éric Navet, Ludger Beerbaum et Rodrigo Pessoa. Très vite celui qui nous a beaucoup aidé et qui a gagné tout ce qu’il pouvait gagner avec : c’est Markus Fuchs. Markus a été d’une gentillesse absolue pour la mise au point. Sans lui l’étrier n’existerait pas. Rolf-Göran Bengtsson aussi, qui a été le tout premier cavalier du monde, après moi d’ailleurs, à monter avec cet étrier X’Up ». Et bien sûr Kevin Staut qui est notre premier testeur depuis maintenant très longtemps.

Pourquoi avez-vous décidé de créer des étriers spéciaux pour les enfants et adultes de moins de 60 kg ?

Suite au succès de l’étrier Soft’Up Pro, nous souhaitions rendre cet étrier plus accessible mais aussi plus adapté aux femmes et enfants (d’où les dimensions réduites : 10,7 cm de branche à branche qui convient aux semelles n’excédant pas 10,2 cm de large (généralement une pointure 41)). Il offre le même confort, la même sécurité & la même performance que l’étrier Soft’Up Pro mais est entièrement injecté.

Avez-vous des objectifs pour le futur de la marque ? Des nouveaux produits pour le saut d’obstacles ou pour d’autres disciplines comme le complet ?

Pour le futur Freejump on reste animé par des idées d’innovation et de performances. Ce qui est sûr c’est que sur nos produits il n’est pas acceptable que ce ne soient pas les meilleurs. C’est à dire qu’il n’est pas possible de me dire que notre étrier n’est pas le meilleur. Ce n’est pas possible de nous dire qu’il y a mieux que notre étrier ou mieux que notre chaussure et chaps. Et c’est vrai des autres produits qu’on fait. Alors on fait pour le plaisir des petits sweat-shirts promotionnels, des choses comme ça. Ça marche très bien et on nous en demande de plus en plus. Donc je pense qu’on va continuer de faire des produits toujours très innovants : on a des idées dans les cartons. Toujours très innovants, toujours très performants, assez uniques et adaptés à chaque fois au cavalier de haut niveau comme au cavalier amateur ».

Quel est l'objectif spécifique de chaque produit ?

Chacun des produits de la gamme Freejump est conçu pour répondre au mieux aux attentes des cavaliers professionnels comme des cavaliers amateurs. Freejump est aujourd’hui une référence en matière d’innovations produits de haute technicité liés à la performance, au confort et à la sécurité des cavaliers et de leurs chevaux.

Dans combien de pays les produits Freejump sont-ils revendus ?

Nous avons aujourd’hui 350 revendeurs actifs localisés dans 50 pays différents.

 

Photo : Kevin Staut, champion d'Europe et partenaire de la marque Freejump. Copyright : equnews.fr - Maria Guinamant.

A.T