Virginie Coupérie Eiffel : "Nous voulons partager une passion commune"

Virginie Coupérie Eiffel : "Nous voulons partager une passion commune"
Les 1, 2 et 3 juillet prochain, Paris accueillera le Paris Eiffel Jumping pour une troisième édition qui cette fois-ci, ne se déroulera pas sur le Champ de Mars comme les années précédentes. Equnews est donc parti à la rencontre de l'organisatrice de cet évènement, Virgine Coupérie Eiffel, pour un savoir un peu plus sur les nouveautés de ce troisième Paris Eiffel Jumping !

Equnews : Pouvez-vous nous dire qu'elle est votre fonction et quelles sont vos missions au sein de l'organisation du concours ?

V.C : "Je suis la fondatrice ainsi que la présidente du Longines Paris Eiffel Jumping. J'ai créé cet évènement il y a maintenant trois ans, l'idée étant de ramener le sport et les chevaux dans la ville de Paris et plus particulièrement sur le champ de mars face à la tour Eiffel, qui a été le fruit de mon ancêtre. Ce concours est donc un clin d'oeil entre l'assemblage de mon héritage de mon père et sa famille qui sont des passionnés de chevaux et de ma mère, qui est une descendante de Gustave Eiffel. Cette histoire familiale m'a donc donné l'énergie pour créer ce concours sur le champ de mars, ce qui n'était pas simple à réaliser. Grâce à un accord de la Marie de Paris (qui est également notre partenaire), nous avons pu donner naissance à un évènement avec les meilleurs cavaliers du monde, avec un esprit très festif (le concours est composé d'un village autour du paddock) et qui est ouvert à tous puisqu'il est gratuit."

Equnews : Suite à l'organisation de l'Euro 2016 qui monopolisera le Champ de Mars, vous avez été contrainte de trouver un nouveau lieu pour le concours. Pourquoi avoir choisi la plaine de jeux de Bagatelle, au bois de Boulogne ? 

V.C : "Il y aura une importante zone réservée pour l'Euro 2016 sur le Champ de Mars, cela veut dire que nous aurions eu un espace restreint pour le concours. Pour des questions de sécurité et de confort, cela n'aurait été ni confortable pour les spectateurs venus assister au concours, ni pour les cavaliers et les chevaux. La plaine de jeux de Bagatelle était donc plus adaptée pour organiser un évènement de la sorte. De plus, ce lieu sera dans la nature et permettra tout autant de montrer les valeurs françaises et de faire rayonner notre évènement à travers le monde. Cependant, ce changement est exceptionnel et le concours retrouvera son lieu de naissance l'an prochain, sur le Champ de Mars. Le concours gardera également son nom même s'il n'est plus devant la tour Eiffel cette année."

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Le Longines Paris Eiffel Jumping est également un lieu de rencontre entre l'esprit sportif et l'esprit festif autour du village (avec des exposants et des artistes).


Equnews : Avez-vous des nouveautés à proposer au public pour cette nouvelle édition ? 

V.C : "Nous avons mis en place plusieurs nouveautés :
Tout d'abord, nous souhaitons lancer un concept le dimanche nommé "l'Eiffel Sunday", le but étant de se promener avec l'esprit "festival" qui mélange le sport, l'art et l'innovation. De plus, la carrière sportive sera plus grande tout comme le paddock et le village.
L'animation au village équestre sera elle aussi beaucoup développée, le but étant de divertir du début (9h environ) jusqu'à la fin de la journée (23h environ). Il y aura donc de quoi se restaurer, des écrans pour la fan zone s'il n'y a pas de place en tribune et un espace enfants.
Nous avons également décidé d'ouvrir la billetterie cent jours avant les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, car le Longines Paris Eiffel Jumping sera le dernier concours de l'équipe de France avant l'échéance olympique. L'idée était donc d'inciter le public à venir se réunir pour ce concours afin d'encourager l'équipe de France pour les Jeux Olympiques mais également de voir l'élite mondiale se préparer pour le même évènement mondial.

[caption id="attachment_77281" align="alignnone" width="770"]Plan des tribunes qui seront à Bagatelle. Plan des tribunes qui seront à Bagatelle.[/caption]

Enfin, les tribunes seront également agrandies (environ deux fois plus qu'avant) pour accueillir un plus grand nombre de spectateurs. Elles porteront chacune le nom d'un cheval de l'équipe de France : Flora (de Mariposa), Ryan (des Hayettes), Rêveur (de Hurtebise *HDC) et Orient (Express *HDC). Les tribunes seront donc soit payantes (premium ou prestige) soit gratuites, c'est une autre nouveauté. Ainsi, les spectateurs qui viendront de loin et auront l'assurance d'obtenir des places dans les tribunes. Il y a donc deux modules proposés pour cette troisième édition. Cette nouvelle formule permet également la mixité sociale, c'est-à-dire que les plus aisés pourront être aux côtés de ceux qui le sont moins. L'équitation est un sport d'écoute, d'ouverture grâce au cheval qui est un vecteur social d'échange très important dans un monde fracturé comme il l'est aujourd'hui. L'idée est de créer du dialogue, même si les interlocuteurs viennent de milieux différents, pour partager une passion commune ou tout simplement quelque chose. Le cheval est donc un facteur de démocratisation sociale du sport ainsi qu'un élément de partage qui unit les gens."

Equnews : Quel est votre secret pour organiser un tel évènement ? 

V.C : "Organiser un évènement comme celui-ci se prépare d'une année sur l'autre. Il faut avant tout avoir une équipe soudée et passionnée. La présence de partenaires fidèles est également essentielle pour construire une vraie relation. Nous avons donc des acteurs très importants. Tout d'abord, il y a la Mairie de Paris sans laquelle rien n'aurait été possible en matière d'autorisation. Longines est également un partenaire essentiel et fidèle sans lequel cet évènement ne serait pas réalisable. Il y a enfin un très grand nombre de partenaires divers dont les médias qui permettent également de démocratiser notre sport. Le Longines Paris Eiffel Jumping a donc la vocation d'être un évènement à la fois pérenne mais également majeur dans le domaine sportif. L'entraide est très importante également, c'est pour cela que nous travaillons aussi avec des bénévoles qui sont investis et passionnés comme nous. Nous travaillons aussi avec des artistes différents chaque année qui réalisent par exemple, l'affiche de notre évènement. Cette année au sein de l'organisation, nous avons un nouveau venu : Eric Barbaroux. Il a participé à la réalisation de l'évènement de la Formule E Electrique aux Invalides et apporte donc un oeil totalement nouveau sur notre sport avec de nouvelles façons de filmer, de nouvelles technologies, de nouvelle approches. C'est donc avec ce nouveau regard que j'espère apporter de l'innovation."

Equnews : Vous avez été dans le passé championne de France des cavalières. Participer vous-même à ce concours vous plairait-il ? Avez-vous un cheval que vous appréciez particulièrement sur le circuit ? 

V.C : "Dans mes autres activités, je suis éleveuse dans le sud-ouest près de Bordeaux (élevage de Bacon, ndlr). Je forme et entraîne également des cavaliers comme des chevaux, ce qui me permet de monter à cheval relativement souvent. Maintenant, je ne vois vraiment pas comment je pourrais avoir le temps de monter à mon propre concours mais ce serait très drôle en effet (rires, ndlr). Il faudrait alors peut-être créer une compétition entre organisateurs puisqu'il y a aussi Sylvie Robert (organisatrice du Saut Hermes et d'Equita'Lyon, ndlr) qui monte aussi par exemple. Enfin, s'il y a un cheval qui me plaît particulièrement, ces Hermès Ryan des Hayettes. C'est un petit anglo-arabe qui a une intelligence de la barre exceptionnelle, c'est une petite bombe qui est unique, un petit peu comme notre regretté champion Jappeloup".

[caption id="attachment_77280" align="alignnone" width="665"]15496 Copyright photo : Gilles Bensimon.[/caption]